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esjiace recouvert d’une grande quanlité de crochets
cornés et recourbés en ari ière (pl. 1 5 bis, fig. 1 0 , /').
Sur les cotés de la cavité buccale se trouvent, comme
chez les Pneumodermes, des organes jioiir la mastication
dont la structure diffère cependant beaucoup de
celle que nous avons décrite dans ces derniers mollusques.
Ces organes sont représentés jiar deux espèces
de mâchoires charnues, surlesquelless’implantent antérieurement
un grand nombre de dents cornées et disposées
comme l’indiquent nos ligures (pl. 15 bis, fig. 1 1 ,
1 2 , 13); les mâchoires, elles-mêmes, sont contenues
dans des enfoncements, en forme de coecums, qui
viennent s’ouvrir à peu de distance du bord antérieur
de la boucbe. Ces parties, que Pallas et Fabricius paraissent
avoir entrevues , que Cuvier a complètement
passées sous silence, dont M. de Blainville ue parle
que vaguement, ont été bien décriles et figurées pour
la première fois par M. Escbcricbt, dans le mémoire
que nous avons déjà cité (fig. 9, 1 0 , 9 ).
L’appareil digestif ne diffère pas , dans ses autres
parties, de celui des Pneumodermes; les glandes salivaires
n’offrent seulement pas le petit l’enflemeul
ovoide qui, dans ces derniers mollusques, se trouve sur
le trajet de leur canal excréteur (fig. 8 , 9 , a, é , e, i, a).
Nous avons déjà dit que l’anus s’ouvrait également
en dessous de ranimai et du côté droit, à jieu de distance
du bord postérieur de la nageoire correspondante
(fig. 3, 4, a).
Organes de ia respiration. — l.a délermiiialion des
branchies donnée par Cuvier et admise pendant longtemps
par les zoologistes, a été reconnue inexacte depuis;
M. de Blainville, le premier, l’avait révo([uée en
doute, et, plus récemment, M. Escbcricbt a fait voir
que le prétendu réseau vasculaire (pie Cuvier avait
cru voir à la surface des nageoires n’existait jias, el
(]ue ce célèbre naturaliste avait pris pour des vaisseaux
les fibres musculaires qui formenl les couches sii|)erfi-
cielles de ces appendices. Ou retrouve en effet ces
mêmes stries dans tous les autres l’iéropodes, dans les
Pneumodermes, dans les Ilyales, etc., bien <|ue , cliez
ces mollusipies, on ne les ait pas regardées comme des
ramifications vasculaires. M. Lscbcricbt a fait remarquer
aussi que le vaisseau décrit par Cuvier comme la
veine brancbiale, n’était autre cbose que l’aorle qui se
liifurqueeu avant pour se rendre aux deux nageoires.
Mais, s’il esl bleu démontré aujourd’hui que ces expansions
natatoires sont tout à fait étrangères aux
fonctions de la respiration, on n’a pu déterminer encore,
avec la même certitude, quelles sont les parties
qui doivent êlre regardées comme des organes respiratoires.
M. Escbcricbt dit que « l ’ou voit, dans la
Jiartie abdominale de Fanimal, des cavités distinctes
formées d’une jieau très-fine et remjilies d’im liquide
Iransjiareut, q u i, par leur jiosition jirès de l’oreillette
du coeur, paraissent être dans les déjiendances
de la resjiiration. » Nous avons remarijné, en effet,
sur les individus soumis à nos observations , qne la
peau était jilns mince el comme ilislendne jiar im li-
(luide, au côté dioil de l’abdomen ; mais nous avons