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lornes, oe (pii a ('té adopté par Lamarck, ont, comme
nous le verrons plus tard, des fonctions tout à fait
différentes ; dn reste, la disposition du manteau ne
permet pas de sujiposer (pie les organes de la respiration
soient placés à l’intérieur dans ces Mollus([ues.
L’on doit donc admettre ([ue les Phylliroés respirent
seulement par leur peau molle et vasculaire, comme
l’avait pensé Cuvier, et cette manière de voir se trouve
aujourd’lmi confirmée par d’autres exemples de ce
mode de respiration dans un certain nombre de Mol-
lusciues nudibranches, ainsi que nous l’avons dit précédemment
(1).
L’appareil circulatoire des Phylliroés présente aussi
beaucoup d’analogie, dans sa disposition, avec celui
des nudibranches.
Le coeur est situé à la partie supérieure et moyenne
du corps, entre les deux coecums hépatiques dorsaux
(pl. 24, fig. 3, c); il est composé d’une oreillette assez
grande, à parois très-minces, et d’un ventricule pyriforme
cjui donne naissance, comme d’ordinaire, à
l’aorte par son sommet. Cette aorte descend à gaucbe
de l’intestin, et se divise, au-dessous de celui-ci, en
deux troncs jirincipaux, l’un postérieur, l’antre antérieur
; le jiremier se subdivise en trois grosses liran-
cbes qui se rendent aux ovaires ; le second, un peu
Jilus volumineux et que l ’on peut considérer comme
la continuation de l’aorte, se dirige en avant, donne
(t) Les Clios, parmi les Ptéropodes, nous en ont aussi offert un
exemple.
; "sii.
line grosse branche à la jiartie antérieure de l’ajipareil
générateur et quelques autres plus grêles qui se jettent
dans les jiarois du corjis, et vient se terminer en
dessous de la masse buccale à laquelle elle fournit
plusieurs rameaux qui vont probablement se distribuer
aux autres jiarties du tube digestif (fig, 3).
On comprend facilement que, dans un animal
d’aussi petites dimensions et cbez lequel la respiration
n’est plus localisée dans un organe, mais se fait par
toute la surface de la peau, le système veineux doit
être fort peu apparent; les vaisseaux qui le constituent,
n ’ont une marche convergente qu’aux approches du
coeur et viennent aboutir à un tronc veineux brancbial
très-volumineux, ou pluU'it à un sinus médio-
dorsal qui nous jiaraît tout à fait analogue à celui dans
lequel se rendent les veines brancbiales, dans la plupart
des nudibranches, et que nous décrirons plus
loin chez les Éolides; comme dans ces Mollusques,
ce sinus vient s’aboucher dans l’oreillette, à sa partie
postérieure (fig. 3) (1).
L’ajipareil digestif présente une disposition peu
compliquée dans les Phylliroés.
L’orifice de la bouche, situé à l’extrémité anté-
(1) Ce vaisseau ou sinus a été bien représenté par Péron et Lesueur,
dans la figure qu’ils ont donnée du Pbylliroé; MM. Quoy
et Gaimard , qui l’ont aussi indiqué, ont méconnu ses véritables
connexions en le prenant pour un utérus dans lequel viendrait
se rendre l’oviducte. (Zool. du Voy. de l'Astrol., tom. II, pag. 405,
et pl. 28, fig. m.)