quinzième siècle, l’abondance du hareng sur les cotes de
Scanie diminua d’une manière sensible, pour ne plus reparaître
que vers le milieu du seizième. Aussi les bâtiments
des villes anséa tiques se rèndirent à Helgoland dans l’espoir
d’y .faire rtune* meilleure- pêches qu’en' Scanipi; G’est alors
que les îPorwégiens se livrèrent avec une nouvelle ardeur
à ce genre d’industrie, que la pêche^ .encouragée par de
grands profits, s’établit sur beaucoup de points depuis
Berghen jusqu’à Stavanger^ et pk%s encore depuis Swine-
sund jusqu’à^lemboùébure de la Gotha, elle futisi
considérable: què plusieurs milliers de barques arrivèrent
les années suivantes, tant du Danemarck que du Holstein.
fJne foule de familles se fixa dans la ville de Bohus ;
elles y formèrent des étabfissementay>ÿ= construisirerit des
maisons ou des magasins si spacieux pour la préparation
du hareng, .qu’on pouvait suspendre „et faire sécher- à da
fois dans quelques-uns jusqu’à cent quarante' tonnes de
poissons. Avec les secours que ces ëtafelissements assurèrent,
on vit sèr rendre tous le» ans sur meaiîcôtes un
nombre considérable de bâtiments expédiés dessports du
Danemarck, de la basse Allemagne, de la Frise,* de la
Hollande * de l’Angleterre, de fÉcosse et de la France
pour y acheter le poisson. La pêche était si abondante
que chaque bâtiment s’en proonrak sn«<&aent une cargaison
complète. Elle ne se feisait plus par les étrangers^
et^éët étàfc der prospérité dura jusqu’en §0*568. * Mais lès
harengs finirent, dit-èn, par s’éloigner do»cettèï eéfé^Les
étrangers ne S'f rendirent plus comme aupamvan&Æltÿgn-
suivit la ruine des établissements dont la chute peut être
fixée au commencement du jéfÜ siècle.
^Sfeüsayons dit que l’histoire de la pêche suédoise se
trouve »comprise dans celle de la pêche en Danemarck
jusqu’à la révolution y qui porta Gustave I.er sur le trône.
Lorsque, par suite des événements politiques, la ville;de
Bohus fut cédée à »la Suède, le gouvernement de ce
royaume fit quelques tentatives pour y relever la pêche
du hareng dont le souvenir n’était pas encore perdu. Le
port de Gothembourg -s’ouvrit alors. L’avantage de sa
situation n’avait pas; échappé à Gustave-Adolphey qui créa
la compagnie* royale-des pêcheurs de Gothembourg, et
qui rendit plusieurs ordonnances pour soustraire! le
royaume au monopole de Lubeck. Pour la première fois
on -arma deSs barques de pêche à Halmstad et à Marstrand.
En 165a- la reine Christine accorda de nouveaux privilèges,
et en i 658 Gharles-Gustavé conclut avec Gromwel
un traité dans lequel il fut stipulé que les Suédois pourraient
librement pêcher Sur toutes les côtes de la Grande-
Bretagne aux mêmes conditions que les Hollandais;*Cinq
ans après fut établi ù Gothembourg le collège 'de commerce*
chargé de la direction de. la pêche du hareng sur
la côte du Bohusland, et en 1666 il fut rendu un règlement
qui accordait plusieurs franchises :aux poissons salés
de cette^pêche. Charles XI .confirma ou étendit ces dispositions,
de sorte que la pêche du hareng obtint en Suède,
sous ses auspices, quelque»succès. La salaison du hareng
nétait pas encore assez parfaite pour que lesÜ Suédois
pussent rivaliser avec les Hollandais. Cependant quelques
exportations commençaient à se faire. On conçoit que ces
avantagês^loin de s’accroîtrey durent échapper aux Suédois
sous le règne de Gharles'XIL Les événements de son
règne portèrent un coup funeste à la pêche de son pays,
dont elle ne se releva que vers le milieu du siècle suivant.