LIVRE XXI. CLÜEÉOÏDES.
B. T; D. 18; A. 18; , a 25-;pP. 14; V .9.
Les couleurs d*e cé petit .poisson "ressemblent à celles dë tous
ses congénères ; mais les écailles sont plus fortement striées, elles
ont surtout trois fortes striës^verticâles, dont on ne voit aucune
U trace dans la melette .commune.
Le Cabinet du Roi en possèdei_des individus qui*ont
été envoyés de Toulon par M. Banon, et de Marseille par
M. Roux.
La Melette du Sénégal. ...
( Meletta Senegàlensis 3 nob. )■- *'
Cette petite^espèee’du Sénégal est très-distincte des
deux précédentes par sa forme élargie.
La hauteur est un peu moins de quatre fois dansvla longueur
totale. La tête est grosse et haute;ries dents linguales.sont très-
petites et vers le fond du gOfsiër;f.la dorsale est assez haute çt .assez
large; les rayons des nageoires sont un peu différentes.
. S A 'lD .ÿ p -, 4. 22l;’;Ç. J 25; p? 16- Y. 8.
Le dos est bleu; le ventre, est argenté; les .nageoires sont brunes;
le bord de la dorsale et l’extrémité de la.caudalè~sont même un peu
noirâtres.-
Ces poissons n ont que, trois pouces : ils nous ont ieté
envoyés du Sénégal par M. le contre-amiral Jubelin, qui
a été gouverneur de cette coloniê^-
La Melette d-’automne.,
(Meletta matowacca j Clupea matowacca, Mitch.)
Le Matowacca, que les Américains des États-Unis
appellent aussi Hareng d’automne ou Hareng-alose, a
effectivement une forme" allongée, qui tient un peu de
celle du hareng, en même temps quelle rappelle un peu
celle de laiose. Les tadh.es quelle porte sur les flancs
ajoutent encore à la ressemblance quelle a avec ce dernier
poisson.
Le corps est ensgéaéral allongé, à profils du dos et du ventre à
peu près également convexes. Je trouve dans un individu que la hauteur
est.çomprise quatre fois et demie dans la longueur totale,
tandis que dans un autre elle n’y est que quatre fois et un tiers.
Ces légères différences, plus visiblesfà l’oeil que grandes au compas
,«dépendent très - probablement de l’état de plénitude du poisson.
La tête est courte, un peu plus longue que le cinquième de la
longueur totale. Comme dans la plupart de nos autres dupées, la
mâchoire inférieure dépasse la supérieure ; celle-ci a uné assez forte
échanerurej'l’oeil est rieouvert par des paupières adipeuses assez
épaisses, et ces membranes1 muqueuses s’étendent sur presque toute
la; joue : si on les enlève pour mettre les os à nu, on trouve un
préopercule très-grand, arrondi en dessous et vers son angle,
cachant presque en entier l’interopercule, un operculé à surface
profondément strié et un sous-opercule rhomboïdal. Noiis ne trouvons
de dents que sur la langue ; elles sont disposées sur une bande
étroite, longitudinale, et aussi faciles à yoir que sensibles au toucher^
La pectorale est triangulaire, pointue; la ventrale, petite,
répond au septième rayon de la dorsale : celle-ci est dë médiocre
grandeur, irrégulièrement trapézoïdale, trois fois plus haute de
l’avant que de l’arrière.' La caudale est fourchue et couverte en
grande partie de petites écailles.
D. 18 (Dekay n’a ditjque- *ï) 5. A. 20; C. 29; P. 16; Y. 9.
Celles du corps sont minces, très-largement imbriquées ; aussi
sont-elles assez persistantes. Les pièces de la carène abdominale
sont au nombre de trente-six; les côtés du chevron sont grêles et
élevés; l’épine est courte. La couleur est un vert foncé sur la partie
dorsale, passant au jaune sur le haut des flancs et se fondant dans
l’irisé bleuâtre des flancs, qui Sbiït fortement argentés. Des séries
de points noirs forment une douzaine de petites lignes longitudi-
20. * P 35