Sardine un Clupea isardinâ. Au lieu de placer ces> poissons
dans le genre .des Aloses, il les a associés aux Harengs.
Nous avons déjàpdit gu il ne caractérisait ni l’une nhl’autre
de ces deux coupées Ges; erreurs ont? été adoptées dans le
catalogue du prince Charles Bonaparte, et antérieurement
dans les ouvrages de Risso. .
Gornide cite -aussi la Sardine sur lescôteH de Galice, et
Getti mentionne^ également ©ef poisson dans son Histoire
de là- Sardaigne. ;
Telle est la critique de la synonymie de cet important
poisson. Nous n’avons pas à revenir ici sut'ses dénominations
chez les anciens, puisque nous ^en ayons traité
d’une anlamèré i généràlOeiPQ^temmençan® d’iùstoire ideLpos
Clupéoïdes^ b
La pêohm des Sardines occupe un nombre considérable
dbommes fët de femmes sur n©s >cêtfesedeiBretagflre;î Tua
péçbed^ pltis importante s’en fait aujourdihui depuis lés
cotes nord de Belle-Ile jusqu’à la pointe, sud^ soùs Lôch-
Maria, tet/eU tirant au nord jusqu’à celle des Poulains,
au-dessous* d’Aubriek. Gette -étendue se nomme 1 a-boune
rade, parce quelle est à l’abri des vents S; et- S. O. par la
tèîæe dé Belle-Ile, efcde æetix dueN» NidD; par la terre ferme.
Les chasse-unarées qui vont à læ pêche de ia Sardine.ont
huit ;ou dix tonneaux de .port : elles sont montées par six
ou dix hommes , rdont le maître ?se> nomme patronp efcde
second, brigaÆer j le& autres ne sont quedes hommes de
peine , nétant pas matelots de profession. Ce- sont ' des
paysans Ijaetons quittant mcunentanémênt la culture de
la terre pour la pêche du poisson/ Les filets ont de quinze
à vingt brasses7 de longueur sur deux et-demie dé chute.
La grandeur des mailles varie de cinq lignes à un pouce.
Ces filets ou ipenets sont appelés carabins quand ils ont
les-mailles^ petites ceuxà'grandés jm4iles-prennent le nom
de folles. Les. deuxGÔfcgss<mt, attachés- à une corde que
les-pêcheurs nomment. ralingues ; * l’u n , des côtés * de la
nappe porte des? lièges?, l’autre des plombs.- Quelques,pêcheurs
préfèrent l’emploi de gros câbles pour charger le
filet, de manière àiiieîqu’ilpiîlssf af#r. dans.l’eau un léger
balancement utile pour emmailler un plus grand nombre
de poissons. L’appât dont on se. sert pour l’attirer se nomme
resure i rave ou plus généralement nogne. Ce sont des oeufs
de poissons salés. Le plus estimé de- ces-, appâts ^ te qm -
posé d’oeufs de morue. On se.sert aussi avec avantage des
oeufs de maquereau, auxquels * on ajoute quelquefois la
chair (bien pilée de ce scombre.' Cette, rogue se tire du
Nord et principalement de Drontheim. 11 yjaencQre d’autres
appâts nommés gueldres ou chevrons, qui sont faits
avec des crevettes et d’autres petits .crustacés -, mêlés à de
petits poissons salés.; Mais les lois- de la pêche défendent
ces sortes de roguesi parce que les rpêcheurs qui vont
prendre des crabes,nécessaires à leur confection, détruis
sent, pour se les procurer, une trop grande* quantité de
frai de divers poissons.
Le bateau monté et équipé,?-va à deux ou trois lieues
en mer. Pour se disposerai pêcher, al baisse la voile et le
mât , et se maintient ■ contre le, vent -ave© le seul aide de
la rame. Après avoir ôté le gouvernail,:1e patron jette le
filet par le bout du bateau; les bateliers forcent de rames
pour l’étendre, et le patron jette à droite et à gauche du
filet, aussi loin que possible, la rogue délayée en une sorte
de.bouillie.-Quand le pêcheur voit quelles lièges sont très-
agités et que la surface de la mer se couvre d’un grand