Que conclure de g tout ce .quç nous - venons de dire ?
C’est, que le . hareng vit par légions innombrables dans
toutes les eaux. où on le pêche,- qu’il ae -tient dans une
profondeur déterminée,Considérable, et qu’il sait échapper
pendant longtemps aux moyens de poursuite des pêcheurs,
mais que lorsque., vient le. mpment du frai^. le. même besoin.
de! placçr convenablement le produit, dé (.sa génération
le gforera- quitter .^retraites - de la même manière
que cela a lieu pour les sardineaqui font, à la manière des
harengs, des apparitions nombreuses sur les^oôtesÿ ou elles
remplacent le hareng qui n’y ..existe. pas.” C’est par un instinct
semblable que les aloses pu les saumons sortent aussi
de leurs retraites sous-marines-pour; Remonter dansles eaux
douces qui viennent, verser leurs eaux datas l’Océan. Un
acte qui doit satisfaire au même besoin, mais qui eit tdut
à fait inverse, est celui dont les . anguilles nous rendent
témoin; un certain nombre d’enjtre elles quitte les. eaux
douces, pour se^rendre .à la mer.. Les-harengs sedëplacent
pour apparaître près des potes et^ y déposer leur-frai.
Les mouvements que nouSo:.obsêrvons dans ces grands
bancs. nç sont que des déplacements accidentels, fortuits,
qui tiennentj^dçs^causes ffui n t)nt pas encore bien 'été
observées. Mais comme les bancs sont considérables;* qu’ils
frappent l’imagination de. l’homme par. leur masse, les
hommes ^peu instruits qui bravent avec courage les dam
gers incessants de la pêche, de ces poissons, ont cherché
à donner une explication poétique comme celles qu’enfante
toujours l’imagination de ces hommes vivant isolés
au milieu de ces grandes scènes de l’Océan. On y a ajouté
peu à peu, et l’échafaudage du système entier a fini par
s’y établir. Il faut bien remarquer cependant qu’il se passe
là plusieurs phénomènes' dont nous ne nous rendons pas
encore; bienf compte; Les harengs fraient sur les côtes,
les. petits .s’y développent ; au mois de ; mars on trouve
doyant le s| roehers' du * Calvados des légions de petits
harengs, longs r décroise-à quatre pouces, qui bientôt
disparaîtront- de la côte pour faire place aux harengs
adultes qui' se ^présenteront en bancs serrés:pour peupler
ces plagés; de nouveau; frai;;Le hareng grandit-il assez vite
pour atteindre |à% la fin de l’année ; la taille que nous lui
connaissons; et 4tre eû éfet de revenir multiplier son
espèce ?,jOu bien passe-E-ib unë, ou plusieurs années au
fond des. -gou 1res * dé rQcéân jusqu a ce qu’il* soit en état
de * reparaître sur les plages«?» Si, j’appliquais à ces dupées
les Qbservations qUe nousï faisonsiSÙr les aloses,: je serais
assêz tenté de croirei à oette dernière. supposition. En
effet, nous voytrasdes1 aloses qui sotatmees dans nos fleuves
àsune distance très-considérable de leur embouchure ;
car elle dépasse presque toujours cent lieues, redescendre
vers la ’mer .lorsqu’elles ont atteint une grandeur de doux
à trois:pouces$v mais à l’époque de la montée on ne prend
jamais que des closes adultes qui ont de quinze à dix-
huit pouces, de longueur, qui sont par conséquent cinq à
six fois plus longues que.celles qui redescendent à la fin
de la saison. D’un autre côté, l’on prend è la mer: assez
fréquemment des aloses de toutes taillés, qui n’ont encore
cependant ni oeufs ni laitances?^ et que pour cette raison
ou appelle pucelles. Cette espèce de poisson nous fournit
donc la preuve que pendant un certain" temps ces individus
habitent un milieu tout différent de celui qu’ils sont
obli gés de prendre au moment du frai. Il me paraît raisonnable
d’admettre le même ordre de choses pour le