surface de l’eau, sont composés de poissons plus petits,
mais souvent plus gras que ceux dés colonnes qui les
suive lit. Leuwenhoeck ? qui à discuté la probabilité de l’agé
des barengs, a obséïvé que les^premiers qu’on pêchait
sur les côtes de Hollande pendant le mois de juin, con-
trairemênt au règlement de pêche, étaient toujours beaucoup
plus petits que ceux qu’on prenait ensuite dans la
vaaie^ saison. DesMDbse'ivallèS^-'seniblables o'nt été faites
par Isa o \ en Ecosse, en Irlande, dans la Baltique. Les
informations que Noël de la Morinière a fai prendre à ce
sujet t ans la Manche, à Saint-Br'.eux, à Grandviüe, à
Dieppe f à Fécamp, ont toutes établi que les gros, harengs
succèdent à des radeaùx cotûposés de plus petits poissons,
Les pécheun disent , qu’aux commencement de la pêche
il se présente- des lits de petits harengs qui se dégagent
aisément des mailles destinées a prendre les gros; ce qui
fait qu’on ne lestapporte point. Cependant Anderson dit
qu’il n’est pas toujours vrai que le hareng* de- la première
pêche soit plus petit que* celui de la pecûndé’hll en cite des
exemples contraires dans les différents Lochs cfltcôsse, et
on a observé le même fait auprès de l’ile de Man. Aussi
cet auteur rapporte-t-il, que les barques de pêche bien
équipées ont trois sortes de filets dont les maillesfriont
plus ou moins grandes. Mais il es1 a runarquer que cet
usage, qui s’est conservé en Écosse et même en-France
pour les" harengs d’arrière-sai .n est abandonné depuis
longtemps par les Hollandais, ce qui explique pourquoi
leurs harengs sont toujours plus gros et d’égde grandeur.
Bloch établit que le hareng des mers occidentales de Suède
a d’autant- moins de grosseur ou d’embonpoint , qu’il se
montre plus tard. Lorsque, dit-il, lé poisson montre
sur les côtes de Suède dès le mois d’ao û t, il ne le cède
en rien au hareng de Hollande ; mais à mesure que le
temps de la pêcheuse passe, on prend chaque semaine des
harengs plus petits et! plus maigres '7 d’où il suit, que le hareng
pêché du premier5 au quatorzième jour de son appa-
rition,, est regardé comme le meilleur, et conséquemment
acheté à un plus haut prix. Cependant lé baron d’Alstromer
contredit cette assertion de Bloch» 11 est vrai que le hareng
de prime se vend toujours trop cher pour être converti
en huile , mais il n’en faut pas conclure que les radeaux de
seconde et de troisième apparition soient pour cela dépourvus
.de la graisse ’qui les fait rechercher pour cette
industrie. Ce* f savant ( économiste : 'cité plusie urs captures
de harengs faites dans le mois; de février dont on obtint
de l’huile.
Pontoppidan établit à peu près les mêmes faits pour,
le hareng des côtes de Norwége, de sorte quen rappro-f
chaiit ses, observations de celles que notis fournissent \ei
Hollandais et les Flamands qui fréquentent lés eaux de
Shetland, ou les pêcheurs écossais, dont Anderson cite les
témoignages, on voit que tous'ces écrivains ne sont pas
d’accord sur l’époque de la saison où le hareng est le plus
gras.. Les pêcheurs de la Manche ont remarqué la même
variation dans la composition des radeaux de première ou
de seconde apparition. C’est donc bien à tort que Knox
prétend que les harengs ^ u i traversent la Manche sont si
fatiguési et si appauvris , qu’ils ne sont plus propres à être
salés et a entrer dans la circulation commerciale. Il est
tout aussi difficile d’établir l’époque précise du frai du
hareng. Zorgdragers1 a vu du frai de hareng au delà du
t* Zorgdr., alte und neue groenl. Fis ch., II, 97.