qu’il faut agir ainsi. 'Gêpendànt 'titî ' ne j doit pas -donner
trop d’extension*àjces préceptes. ïaes pêcheurs de Boulogne
ont observé qu’eii hiver ils'ne'fprennent que^foî% peu de
haréngs.pendant la nuit, ^qu’ils s&nt çfbligés^d’attendre
le matin pouf mettre leurs filets à la mer. Tj’expérienee
paraît avoir appris à> ces hommes, que le -harèng qui'a
frayéyse tient^ôB’stin émen t dansiles couches les plus profondes
de l’eau; que la fraîcheur de .la nuit semble engourdir
le poisson. Ils sont alors'rfforcés d’attendre le le'ver
du sôlëil pour^qu^l’action de'da lumière» revivifie le hareng,
le fasse s’agiter et qu’il vienne presque de lui-rtïênïeï
s’offrir aux filets des pêcheurs à peu de distan &e; de la
surface de*ïeaü. Il est certain que, dans les eaux du golfé;
de Bothnie, le harfeng glacial se pêche indifféremment le
le jour. Cependant nos* pécheurs
de Boulogne, de Dunkerque, d’Ostende disent
qu’un froidisubit et rigoureux fait tout à <coup>diSparafcre
le hareng. On croit même avoir remarqué'dans'* la Baltique,
que le hareng craint tellement les changements de
température quey’Si le vent* vient, a souffler un. peu frais,
il cherche 'de suite à;s’abriter sous le rivage. aussi
une opinion reçue auprès de Marstrand en Suède, que le
ÿdîiefi est souvent sr affaibli par le froid qu’aiicun bruitÿ
de quelque nature qu’il soit., ne peut parvenir M ’effrayer;
mais il'faut très-probablement tenir compte de Faction du
frai. D’ailleurs, je me borne à ce peu de citations sur ce
que les auteurs ont rapporté comme des ? habitudes du
hareng: H f
Je pense- qu’il faut réduire ce que l’on a pris plaisir à
supposer. dans l’espèce entière à quelques- faits isolés, à
quelques qualités passagères, combinées avec les circonstances'dofilles
ou autres causes fortuite^ et j’étendrai en
génér^Leettè remarque ^[presque tout ce . qu’on a écrit sur
les moeurs des pois&ojasv,^
Quant à la : du frareng,, tous'nos „pêcheurs de
Boulogne,„de Dieppe,.de Fécamp, de Sain t-Vglery,, s'accordent
,à ^dire ^quf^.qpst au lever sgj^au, cou cher de la
lune,, combines^iyecil’Heure;de la molle eau,'que le ha.r
reng noue-,* cest^à-dire ^ e prend plus volontiers dans les
filets. Il existe mêmeBoulogne.qp. proverbe, conçu en
ces termes : A lune levant, hareng brognant. IC arrive
souvent dans ces? circonstances qu’une, demi - heure suffit
quelquefois pour*pêcher.une cargaison entière <|e ce^ poissons.
Tous çespêcheurs croient aussi, qu’au débours^de la
lune et avec.grps ,vent, le, hareng ,sé .tient plus près.dë la
surface' de l’eau. En pleine lune>et par un temps calme il
nage et., stationne-plus bas.
; D’après, les observations rapportées par Pennant, on a
la preuveique le hareng gagne les profondeurs de la mer.
On a souvent pêché le hareng sur un fond de trente brasses
dans le Loch Broom, et quelquefois aussi par cinquante
brasses. Anderson remarque , aussi que, les morues. ou les
lingues î que l’on prend par deux cents brasses de profondeur,
ont souvènt l’estomac rempli de harengs. Mais îïeu-
crantz* pense que le hareng ne descend dans, ces grandes
profondeurs que pour ^éviter la »violence:du vent ou, se
soustraire à limprèssâon d’un froid vif et subit. C’est aussi
l’opinion; des pêcheurs de la Manche. Ils disent, que tant
que dure une tempête ? le hareng s’entasse dans le fond
de la mer; les matelots disent alors que les harengs ont
le bec dans le sable. D’autres pêcheurs assurent que le
hareng lève plus tôt ou plus tard, suivant la direction du