quables par leur grandeur, et il faut noter qu’il y en avait
plus de la moitié de pleins.: Le-lendemain, une, partie
de ceux qui s’étaient portas*.à; l’ouest, revinrent à«Fest de
Fécamp, et ils n’y prirent pas ungBful hareng. Ceux qui,
au contraire, persistèrent à rester sur les fonds voisins de
la Hève, en pêchèrent cette même nuit une immense
quantité. On pourrait citer tin grand nombre d’exemples
semblables ; mais cela est tout ;a fait inutile pour 1 établir
jusqu’à quel degré les pécheurs restent dans l’incertitude,
malgré l’apparence contraire quïls' aiment à j e .donner.
D’autres fois les pêcheurs expliquent leur désappointement,
en attribuantdes .déviations de«la route/tenue par
les harengs à la poursuite des: xhiens de mer ou autres
poissons voraces. Noël rapporteàxée sujet, quêtant, à Étre-
tat les pêcheurs pensaient qjie les chiens.dé mer, donnant
la châsse aux harengs et les obligeant de. ranger la càteiÿâh.
devaient jeter leurs filets à. la mer aussi.près, que possible,
au risque de s^y échouer. Il arrivar eontre leur opinion ,* que
cpux des bateaux qui se. trouvaient le plus au largefirent
une meilleure pèche. Presque,-tous les pêcheurs Tde la
Manche^s’accordent à dire, que le coté des^filets qui regarde
le nord-ouest, est presque toujours plus, rempli que
la face opposées Mais dans l’hypothèse du système mi-
gratorial, les harengs., vénant du nord, et.suivant la courbure
de la. côte, depuis Boulogne’ jusqu’à Dieppe, devraient
remmailler plutôt sur le rhumb du sud-est que sur celui
du. nord-ouest. Le moindre coup d’oeil jeté sur la carte,
suffit pour convaincre dou cette vérité j par conséquent f
s’il est vrai, comme le disent les pêcheurs, que le rhumb
du nord soit constamment le meilleur, il faut en conclure
que les harengs viennent de l’ouest. En général, on peut
dire que* l’examen^'des faits ët la prâtique sont toujours
opposés, à leur théorie. Les pêcheurs de Saint-Brieux disent
aussi que $3^hareng vient du nord; dès 1’équinoxe d’automne
j ils tendent des filets- dormants le long de la côte,
et les individus que l’ori y prend, sçnt de plus en plus gros
pendant l’espace1 de deux mois.^és harengs viennent donc
de l’ouest;" car ils devraient5,-fàu' contraire', 'être plus pé-
tits--a; là fin* de la saison" qu’ils ne lé sont àu commencement,
s’ils faisaient partie de radeaux entrant dàhl la
Manche par le Pas-de-Calais. Les pêcheurs de Grandvijle,
et Surtout^ëUx d’Ypôrty’ioco’nnaissent qu’en été lë hareng
périt sur leurs côtés en'-Venant de l’ouest, tout en
restant fidèle Hà l’opinion généraleyque le harèiig voyage
du nord au sud. Si nous iaous transportons dé là Manche
dans la mer du Nord, nous retrouvons les mêmes dires et
lefe. mêmes faits pour -établir les'mêmes erreurs.. Les pê-
chêhrj^de Ylaardingen,‘sans cesser dd'crSîfaè^que lë hareng
vient de la mer Glaciale, conviennent qu’il en arrive
aussi de*;l’ouest5 mais, dans ce'cas, ils disant que les poissons
seront trompés-de route. v
Il fàut^aüssi faireê*àttention'dans cette réfutation du
système mî'grâtôrial des harengs, que ses partisans ont tous
entendu que le' poisson arriverait de la mer qui s’étend
atr delà du cercle' aretiqüé; O r, lés 'remarques faites sur
les côtes" du Groenland, de l’Islande ou de la Làpofiie
établissent pOs^il^îfteht queYfeêtte elpècVde clupée%’est
pas aussi féconde dàtis~ cës làtitud'el qu’on serait porté lé
croire- dans le système opposé. >
Nous ' avons déjà fait observer que Othon Fabricius
dit formellement que le hareng est un des poissons les
moins communs dans les 'eaux du Groenland. L’Islande,
2Ô. * gi I | | ' i 4