le Sucet {Petromjzon Planeri). Callisthène, au contraire,
cité dans le Traité des fleuves du Pseudo - Plutarque %
prétend, au treizième livre des Galatiques, que le Clupeai
ainsi appelé par les gens du pa^ÿ est un grand poisson 4e
la Saône. Il est blancÿ ,quand la ^.ne croît, et il devient
noir dans son décours«* Lorsqu’il est arrivé à ioute sa grandeur
, il se décompose lui-même par faction de ses .arêtes.
C’est un récit fabuleux dont cependant le fondement pourrait
se trouver en partie dans cette multitude darêtés. qui
remplissent la chair de l’Alose; et parce qu’aprês avoir
frayé, les Aloses deviennent si faibles qnelles se laissent
entraîner, couchées sur le. coté, au fil de l’eau. Plusieurs
même périssent par suite de l’épuisement causé, par le
frai. Cet auteur ajoute qu’on trouve dans sa tête une pierre
semblable .à un grain de sel , excellente contre les fièvres
quartes, si on l’applique, lors du déclin de la. lune, aux
parties gauches du corps. Massarius a imaginé le premier
que le Clupea devait être l’Alose; mais il ne doune, ainsi
que Paul Jove, qui l’a suivi, d’autre motif à ce sentiment
que la ressemblance assez éloignée du nom de Clupea avec
celui de Cbieppa que l’Alose porte à Naples, en Tôscanq
et à Venise.
On a voulu aussi rapporter |tu Ghipea uu yers d Ennius
cité par Apulée dans sa première apologie1 2 3 i v.
- Omnibus, ufî Clupea, pm-stai musiëla marina.
Mais il est évident par fensémble du passage dont l’objet
est d’indiquer dans quel lieu chaque poisson est le iheîl-
1. De fluçiis, p. 730 et 731, tom. X, éd. Reiske.
2. Tôm. H, p. 481, éd." Oudénd. ®
3. On lit aussi at et Clupeoe.
leur, qu’il s’agit ici d’une ville et non pas d’un poisson,
ainsi que l’a très-bien remarqué fe^père Hardouin.
Les noms de Trichias, ainsi
que ceux deMembraset ’de Sûrdina ou Sardiniü et* de
Chalcis, paraissent aussi , d’après l'ensemble des passages
où il en est fait mention, ne pouvoir appartenir qu’a des
poissons depicette famille. Un scholiaste d’Aristophane en
attribué déjà? l’origine aux arêtes jines et en forme de che^-
veu qui remplissent dertWchair.
Aristote * présente le Membras, le Trichis et le ïW-
cfoV&y, comme-différents âges dun même poisson : «de
l’Apua de Phalène,-.dit-il, fl® Apnâ ési pour lui tout petit
poisson qui vient Ae | naître?!» Stiennent les’ Membrades,
des Membradés tes Trrçhides^ét des Trichides le Trichias.
Une autre sorte d’Apuadu port d'Athènes donne les En-
crasickolus* fjü
Aristophane mentionne dans un endroit2 le Trichis,
comme excitant la toux quand on en mangeait trop. Dans
un autre3 il parle d’en donner cent pour une* obole; dans
un troisième passage4 il le cite comme un objet d’approvisionnement
pour les flottes5 dans un quatrième, conservé
par Athénée5, il fait dire à un de ses aeteurs : Malheureux
que j e suis de m’être plongé dans la saumure des
Trichides. Toutes ces indications prouvent que c’était un
poisson très-commun, et que l’on en faisait des salaisons.
On peut donc supposer que c’était la Sardine,' l’Anchois
1. Eist. anim., VI, 15.
2. Dans les HarangueU.ses', v. 56.
3. Dans les Chevaliers, v. 6$2.
4. Les Acharnes, y. 51.
5. Olgade's, cons. par Athénée, liv. VII.