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ou la Melette; mais plus probablement les deux premières,
dont les plaisons sont plus importantes, et peut-être même
ne devràit-on pas citer l’Anchois à cet endroit, puisquil
est assez, probable que les Grecs le désignaient par le
nom di Encrasieholus ou âEngraulis. -
.Lé.Chalcis appartenait aussi à ces poissons voyageurs et
vivant en troupes, dont on faisait des salaisons. Aristote1
le nomme.expréssémeritmarmi les poissons voyageurs, et
même Callimaque, -cité pïHAthénée, dit que les habitants
de Calcédoine donnaient le nom de : Chalcis a ,1a Trichide.
Il faut.cependanXjemarqüer qu’Aristote parie dans
un autre endroit (liv. VI, chap. i4) d’un Ghalçis fluvia-
tile, très-probabletnent, différent du premierdj puisqu’il lui
attribue un autre nombre de ponte par an. Athénée2 range
aussi le Chalcisparmi lès poissons qui ont beaucoup d’a-
rêtesy et Poe^pes, cité par Athénée, prétgnd qu’il était
le même que le Sardinia; mais. cette „assertion est au
moins trop générale; car GolumelleA les distingue ; il veut
que l’on donne au. poisson'dans les viviers tabentes haie-
culas et saübus excoesam Chaleidem putremqüe Sardi-
niam. Peut- être, même toutes ces variations de nomenclature
doivent-elles s’expliquer par la différence ' des . lieux
d’où venaient les Sardines-et autres petites Glupées que
l’on conservait. On peut croire aussi que la différence des
préparations quelles recevaient l^^isaient^effanger de
nom, comme nous nommons aujourd!hui le même, poisson
Càbeliau, Morue et Stoek-Jisch, selon qu’il est frais,, salé
ou séché. *' ^ * ''''
1. Hist. anim.j liv. V, cli. 9.
2. Xir. VII, p. 328.
3. De re rust. , liv. VIII, ch. IV.
H
Dàosâucùn casion nepeUflappriquer un seul clucesnoms
au Hareng^comme l’a youlu faire Bél.on, puisque le poisson,
n’existe pas dans la Méditerranée';; |
Le scoliaste d’Aristophane.a:.cru qué le Thrissa’ pouvait
êfrele meme qué la Trichide ; mais cètte assertion n’est
pas. exacte. Aristote parle du Thrissa et du Trichis comme
oe poissons distihctsÿbt Atl^^é^ 1 disânt que le Thrïîsa,
léi Trichisfet le^aAzVse.réssèmblent, indique bien qu’ils
nétaient pasèles ;mêmes^Ga'z#a. traduit .le*' Z ^ r ^ a .d ’Aristote*;
par’ Alosa, et Gibus poiis. assure1; q u e ^ ’eèt le nom
que l’Alose*iporte,chez les Grecs4;m^dçinës. En;effet;'si
l’on» excepté un. passage* dun,'ouvrage -perdu ^Aristote,
eiXé par Athénée jAtr où il âurait dit-que le tTht'issa, YEn-
©rmichollm^: le , Membrds le. Trichis' èe- changent point
dëlfeu,'leS autrbs passage»' des anciens sur le Thrissa n’ont
rien qui .empêche de, .’Croire qùè.. ee nonq^ste rapporté à
l’Alose. Le texte d’Aristote mépa^ît rpêmè^yoir été altéré;
car il serait-très-singulier que cet. éminent îiaturaliste eût
nié le changement de lieux? d e la . parlé poissons qui
sont - Êchisnéssentiellemen t voyageurs. Oppieha rangé positivement
le Thrissa.â^efyhtChaIcis, e^YAbramis parmi
leS poissons qui voyagent en troupe. Dans: un autre endroit
d’un;ouvrage également perdu, dont Athénée* rapporte
une citation, AristOte/figlit?,quelle Thrissa est
nommé Orchestride, ^arce qu’il aime la danseet lé chant;
or , Élien3 assüre que les habitants des bords du lac Ma-
rotis âtôéfft les !TArzVjn^k^^S%n"des instruments, •,e t qu’ils
1. Liv. vil, P. 828. ’
2.l iv . v n , p. 328.
'3. Él., liv.vVtr>oh;î 32.
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