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fourmis à cause cîu point noir dont leur bec est marque.
Qn cpnfond quelquefois Je, frai du hareng avec les jeunes
Sprats. Nous ayons déjà dit qu’on les appeJJé'* aussi blanches
ou blanchailles. Tous les pécheurs, sont d’accord sur jce
fait, que les_pejits de hareng.ne se montrent à la surface
qu’après que Je gros s’est. retiré.
En résumant tous les faits précédemment recueillis, on
peut conclure que les harengs fraient sur les fpnds de
mer qui se présentent^à eux sans affectionner de vplace.
La ponte a lieu tantôt sur les fonds de sable , tantqt^sur
des lits de roche mue, tantôt sur les prairies-sous-marines,
quelquefois àr la Jonction des courants ou à l’embouçhure
des rivières, et enfin aussi au milieu d|ija_mer quand
les eaux , sont tranquilles. . On peut croire aussi que les
harengs demeurent quatre ou cinq mois sur la? CQte, que
ceux nés en été habitent le riyage jusqu’aux .approches.de
l’hiver, qu’ils peuvent alors avoir atteint cfiiq à sjx^pouces
de longueur, que ceux nés en automne\dans les mers^p
Suède, de Danemarckride Hollande, d’Angleterre ou,de
France,-y séjournent pendant l’hiver en j^e, «tenant a une
profondeur Ln peu plus^ponsidérable. C’est là ce qyi-exr
plique Wmment, il y,a certains radeaux, (Je, hareng|acani-
posés de grosT et }de poissons de moyenne taille mêlés
ensemble. Il paraît que Je jiareng fraie de bonne heure, car
on prétend que l’on trouye.déjà des oyaires vtres-développés
dans .des femelles de trois à quatre pouces^ (Je Jpu-
gueur. Mais on peut-se demande^ici gu les .observations
sont exactes. Je ne m’étonnerais pas que l’on eut confondu
les^ petites espèces^dp nds dupées., dont nous donnerons
bientôt^les;caractères distinctifs, avec lys jeunes harengs.
Pour moivçompte, je pui§ affirmer n’avoir, jamais vu d’o-
■CHAP.iS? H A K EX G Si 59
vaire développé dans les petites blanches de nos‘‘côtes de
Picardie, dans lesquelles j’ai reconnu les jeunes du hareng.
Il en est de même des hàrenguets de Caen.
Lorsque les harengs sont devenus^asséz5. grands pour
quitter la côte, ils s’enfoncent dans les abîmas* de l’Océan
où ils restent pendant un certain temps à uné!prôfôùdeur
qui leur est convenable. Ils y vivefit en troupes; c&vméux
qui pensent*que les harengs ne se rassemblent èri radeaux
que pour frayer, sont évidemment dabs; l-’e r r e ü r o n lés
trouvé^réunis longtemps avant lepoquê du frai, ou après
cette saison. L’expérience des* pêcheurs dêda Manche démontre
que les radeaux dé harengs fis s e n t jamais- plus
Nombreux qu après le frai. On a fait plusieurs 'remarques
curieuses' sur l’effet causéqfër le bruiCsur les%’krëngs; on
croit, aybir observé qué le bruit d u tounerïë^cause dans
les bancs les plus vives agitations; souvent même le poisson
effraye se retiré des golfes et disparaît brusquement de là
cota On attire, en général, le hareng par dés feux que l’on
fàftjbriller la nuit; 'aussi cha^uè\bÉêâïif^'^êcfi^lf^kn-
dais ou français met-il presque toùjours des fanaux, que
f in dit être destinés-à attirer de poisson. Cependant on
péft* remarquer qu’il faut descendra fes^^filêts' plus bas
pendant le jour que pendant la nuit, d’où l’on pourrait conclure
que le hareng fuit une lumîèféùrop vïvéïs'Totfs les
pêcheurs de Hollande*.oint également remarqüé, quæRapproche
du soir, le hareng-s’élève du fond* de la mer, et
qu’à la pointe du fïffir il en■ regàgnd lésr profondeurs.RSëtix
du Vlaârdingen ont profité de«cette obfëfvation ; ‘ car ils
disent que, moins la saison e§t avanbe'e^plus il faut àllèr
au fond pour y trouvér le hareng: c'èst surtout dans les
courtes nuits d’été et sur les fonds déàfllés de Shetland