
lops oglina et de M. notata. Gette seconde espèce nominale
a été établie sur quelques notes prises en passant à
la Guadeloupe, et sur lesquelles il n’avait pas indiqué le
nombre des rayons. M. Lesueur, à cette époque, n’avait
aucune idée du genre Cliatoessus, puisqu’il réunit au
Gailleu-Tassart une espèce de l’autre genre qu’il a dédié
à M. de Lacépède sous le nom de Megalops Cepediana.
Une étude trop rapide et préparatoire de notre grande
Ichthyologie, fit comprendre à M. Cuvier que l’on devait
distinguer des Mégalopes tces. espèces à bûuche petite et
sans dents, où le dernier rayon de la dorsale se prolonge
en filament, et c’est ce qui lui fit établir dans la seconde
édition le genre des Cailleu-Tassart, qui a été adopté par
presque tous les naturalistes. Or, tel qu’il est compose au-
jourd’hui, le genre des Chatoessus, fondé principalement
sur un caractère artificiel, comprend des espèces disparates
et assez éloignées les unes des autres. M. Cuvier a
saisi quelques traits caractéristiques de certaines .espèces,
mais les .zoologistes reconnaîtront qu’il n’en a point ex^.
primé les caractères, et qu’il n’a pas bien déterminé: 4a
synonymie des espèces indiquées dans sa note. Ce travail
a servi de guide aux naturalistes américains, qui ont accepté
sans aucune critique le genre proposé par M. Cuvier.
Ainsi l?on voit paraître, dans le Synopsis dés poissons' de
l’Amérique de M. Storer, un Chatoessus oglina, un Chatoessus
notatus de Lesueur, associés aux espèces du genre
Chatoessus tel que nous l’entendons. C’est aussi d’après la
même pensée que M. Dekay, dans sa -Faune de New-
York, a établi ncftre espèce sous le nom de Chatoessus
signifer, qu’il croit, mais à tort, différent du Megalops
oglina de Lesueur.
Toute cette confusion de synonymie disparaît, lorsque
l’étude des dents établit que le Cailleu -Tassart est un
poisson voisin des Aloses, et qu’il appartient au genre du
Clupèa Mattowacûa des Américains. V
Nous avons dit plus haut que M. Poey indiquait ce
poisson comme: récherché à la Havane. M. Plée apprend
qué c*est le poisson connu à la Martinique sous le nom de
Hareng,-et que sa chair est assez bonne. Mais M. llicord
et M^Lherminiet^ disent qu’à la Guadeloupe et,à Saint-
Domingue cette espèce est quelquefois suspecte à cause
de sa fréquence dans le port, et qu’on préfère en générai
les espèces de haute mer.