aloses pourvues de dents, et aux flancs jplus ou moins^ta-
chet.és que tousfles naturalistes;qui m’ont précédé,; et* sans
en excepter m'es plus illustres maîtres*, ont assigné} le nom
de Feinte*
J’ai suivi iesdifférentes»variations,. que présente l’espèefe
de Falosie.y telle queà.je, l’établis, sur uiie-.comparaisqn,dé
plus, de^cgnt individuSf^ças^emlilés^d^s t divers, ^points* de
l’Europe, et-,,commedom’ailtrouydentre eux que des*va-
riations^resserréesl dans des Jimites^a&sez^ftroites, qui me.
s’éloignaient pas plus les unes des-autres que les; variations
des nombreuses ràces 'du hareng, je me crois parfaitement
autorisé à-conclure, qu’il n’y-a en,Europe,.et mêmé)aùt©ur
de la Méditerranée, qu’unq^seule esp ècÔrJAlosêpomipûne.
J’ai trouvé que les .boucliers épineux* d,e la %ré^e,du ventre
vari©nt4entre quarante -d eu x et, ' trente ,1 e . nombre
ordinaire -mte parais^anf^être. trente-neuf. ..Les^ra-ypjns de
l’anale . sont ordinairement au nombre de-yingt; mais il y
a des.-individus chez .lesquels j’en aitéfmpté vingt et. un,
sur.d’autres vingt-deux,- e tfcenfiny-un nren“<a offert vingt^
quatre. Les nombres de la dorsale -me,‘paraissent plus fbji-
stants., .et Je plus ordinaire éstyde dix-sept,' mais quelques^
individus enioht jusqu’à dix-neuf. Jaf répé.té.spr presque,
toutes, ces variétés des anatomieSjÿ/ta.fin, surtout, de.m’as-
surer des, .caractères spécifiques, qui pourraienf^tablir;. une.
séparation entre i’aloge :sans dentsv nu l’alose vraie de.
•Cuvier, .et la feinte ou l’a lo s e ^ maxillaire^dentés.d’ai
fait cé!> anatomiesf;Sur ’les.- nombreux individus que j’ai
observés dans presque tous nos. ports’ cle la Manche ou de
l’Océan septentrional. Cette étude de la . splan.chnolpgie
ou du squelette a.<confirmé de plus en plus l’identité et
l’unité spécifique de falose d’Europe/ ,
Outre les nombreux échantillons qui abondent aux
march és d é Paris, et qui viennent ordinairement de la-
Seine Ou de la Loire, j’ai eu soin d’examiner des aloses
de différents âges;-à* Dieppe, au Havre , à Abbeville, au
GrOtoiyet à Cayeux, où j’en ai vu pêcher en mer avec les
Célans..Je l’ai aussi vu à Caen, à Cherbourg. M. Garnot en
a envoyé .de Brest, et M.me Magin a eu la complaisance
d’en rapporter pour nous de, Bordeaux. J’en ai des individus
qui n’ont que trois pouces , et qui sont le produit du
frai de ce poisson dans la Seine. J’en ai pêché quelques-
uns5 entre l’ile Saint-Denis et Argenteuil; d’autres ont été
pris à Quilleboeuf : je les dois à ^extrême obligeance de
M. Jdùchet, qui les avait reçus des pêcheurs de Quille-
boeuf^, sous le nom d'OEilletf : j’en ai ^examiné plusieurs
centaines d’individus. L’examen d’un aussi grand nombre
m’a fait aisément Reconnaître le faciès de l’espèce. Je n’ai
passe u à ma disposition un moindre nombre d’exemplaires
pêchés dans la Méditerranée ou sur son littoral. Ainsi,
Mr Belâlande nous l’a rapportée;des* Martigues et de Marseille
; M. le baron Laugier de Chartrouse nous l’a envoyée
d’Arles; M. Savigny Ta prise à Nicê; M. Hollard dans le
golfe’de Gênes; MM. Pentland, Boroméo et Mayor l’ont
envoyée du lac Majeur pour le Cabinet du Roi. Le premier
de ees:naturalistes, accompagnant M. Ricketts, l’a fait pêcher
pour M. Cuvier dans le lac de Como. Feu notre
confrère, M. Bosc, nous en a donné de nombreux échantillons
du lac Garda. Nous avons déjà eu occasion d e citer
les exemplaires que M. Geoffroy Saint-Hilaire a rapportés
du Nil* et depuis lui, MM. Eh renberg et Pariset nous en
ont donné d’autres exemplaires pris à Alexandrie d’Égypte.
M. Virlet., l’un des naturalistes de l’expédition de Morée,
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