CHAPITRE f .
Du genre P mstigastre {Pristïgaster, Cv.).
(5e genre, établi par AI. -Cuvië^ tesl Facile à 1 recohnarfre
dans la fàmille dés Clupéoïdes par l’absence dës -vèntraies.
Çest le seul caractère qui les distingue dèsPellonesA car
les Pristigastres ont, comme elles, le corps très-comprimé,
le ventre tranchant, fortement denteléj Pariale'longue et
ëhendué soiis toute la queue; la dorsale petitle fies pectorales
pointues, serrées contre le corps. Leur rayon supérieur
est très-fort, quoique- composé d’articulmoq|
visibles Ils ont aussi une dentition tout a fait semblable«
c’est-à-dire, de petites dents maxillaires couchées suf| les
différents os de la bouche, des dents envelours suq|les
pafatins, les ptérygoïdiens, la langue, et un vomer lià|e^
sans dents.
Leur splanchnologie est cependant un' peu. différente®
surtout en ce qui concerne la vessie natatoire. Cet organe^
est grand et fourchu, dans une espèce, et les cornes
prolongent de* chaque côté des interépineux de. l’anallï
entre les muscles coécygiens. La seôonde espèce a cet
organe simple et ovale. Toutes deux ont un oesophage
assez large, un estomac ovoïde, de nombreuses appendices
coecales auprès du pylore et un intestin court» ne
faisant que deux réplis.
Les Pristigastres sont le troisième exemple de malacop-
térygiens abdominauxsans nageoires, ventrales, c’est-à-dire,
des poissons apodes tels que Linné les entendait; car les
Érémophiles sont, comme je crois l’avoir prouvé, des siluroïdes
apodes. Les Oreâtiâs, que j’ai fait " connaître dans
le volume .précédent, sont des cyprinoïdes apodes. Les
Pristigastres et lés Odongnathes dont l’histoire suivra bientôt,
sont nosî‘bluphb,ïdës apodes?: Il est’'assez curieux de
remarquer/que les deux premiers genres’^ si extraordinaires
, ont é|e découverts dans les eaux douces des hauts
plateaux des Andes,, entre ^ÇOP.ët Ôqqo mètres^fu-dessus
du niveau de l’Océan, tandis que: UPS deux genres de
Glupéoïdes sont des poissons marins des côtes équatoriales
de i? Amérique5, bajgflëes par l’Atlantique, ou dés mers fies
plus chaudes dé l’Inde.
Nous ne •conn'afijsoïis jusqu’à préisènt que quatre espèces
dp< Plïstigastres ; l’une que l’on’ trouve depuis la Cote de
Malajbar jusqu’à l’extrémité de Coromandel, les autres'sont
américaines. L’une vient de „Cayenne^ jl.es deux autres
ont été trouvées à l’emboûchure de l’Amazone, e t l’une,
dmles est une récente découverte due aux courageux
efforts de M. de Castelnau et de son compagnon de
voyage M. E: Deville.
Le P r is t i gastrç, jtà r tg o r e -
{.Pristigaster ta rio o r.nob.) j
Cette espèce indienne, qui me parait très-abondante
sur la côte de Coromandel et sur celle de Malabarvà cause
du grand nornbte d’individus que nous avons reçu de*èes
deux endroits, se distingue éminemment de l’espèce américaine
que nous 4 éc,rirons pluslqm., Nous lui cônservôns
le nom sous lequel Russell eh a donné une figure fort re connaissable.