ces essais , qu’ayant reçlhlé'iM»ï-.€iawfer;^S'»iî©'t'es de Noël
de la Morinière, j’ai pu composer k suite ^de l’histoire de
cette pêche: jusqu’au commencement du siècle; Je n’ai pas
voulu dépasser !€5ëtte époque,5parce qu-ihaurait fallu pour
ces dernières années sé décider à présenter : des - tableaux
statistiques, »qui ,nè sont pas dé naturé à paraître dans l’ouvrage
que j^Gife Fai voulu, en donnant cettë sorte d’aver-
tissement préliminaire, rendre à la 'mémoire-de Noël de
la Morinière l’hommage etde tribut qui lui appartiennent.
Les premiers- documents que d’on-'trouve sur dépêche
du hareng en France remontent à l’an ro3o-*. La charte: de
fondation de l’abbaye Sainte-Catherine près Rouen, établit
qu’il y avait dans la vallée de Dieppe cinq sàlinea-èt
cinq habitations, ou, selon l’expression du temp^Jjtinq
masures, dont la redevance ânnûelleetait de^canq milliers
de harengs. On trouve une «seconde préuvey presque aussi
ancienne de la pêche de Ce poisson, dânsle titre que Robert,
duc de Normandie^ accorda em 'ïb 8 8 , pour permettre
un jourÆe -foire*à l’abbaye de la SainteÆrinité-de
Fécamp, tant que durera la jfêche du hareng.. Dans le
siècle suivant, les avantagea-de cette pêche ne sebornent
plus à une simple consommatiern faite sur les lieux. Le
commerce du poisson , et notamment celui du ha’reog'salé,
commencera prendre de l’extension. Dès l’an 114 i , une
compagnie des plus riches bourgeois de Paris avait! acquis
la place dé* Grève dans cette ville, et la société avait pris
le titre îidé Confrérie des * marchands de lleaù. Ci ttè
société fit bientôt une nouvelle association, qui avait
poiir but le commerce; sur toute l’étendue de la=~rivière.
1. Noël de la Morinière , p. 320 et suiv.
Parmi lés ; droits qu’ils établirent sur le port destiné à la
décharge des marchandises de Paris, se trouve- celui d’un
cent de harengs pris sur chaque bateau dont la cargaison
consistait;en salines. A cette époque, Paris et les villes voisines?
tiraient de la»Normandie, par la Seine, des épiceries,
du sel^du poissèn saléy ete^On lit dans un diplôme de
Louis VIL'* donné en 1179 à la ville d’Étampes, la défense
d’acheter aucune denrçé dans cette ville pour l’y revendre
■ensuite,;»excepté le hareng, et le maquereau salés. Le commerce
du hareng devient bientôt plus protégé par les ordonnances
.de Philippe-Auguste. Dieppe avec ses salines,
Fécamp par sa pêche, Rouen par sa position sur la Seine,
faisaient la plus grande partie du commerce de ce poisson.
En 118.1, le roi défend de faire monter par la Seine aucun
bateau depuis Mantes jusqu’à Parisy s’il n’était affilié à la
sociéténdes marchands de cette ville. En 1187, Philippe2
confirme, par lettres-patentes, un accord passé entre cette
société et Gathon de Poissy, pour le péage de Maisons sur
%iméf:Là^ furent réglés les droits que paieraient à l’avenir
les:bateaux chargés de hareng, de sel et de vin montant la
Seine, pour sé rendre à Paris. Un acte de 1170 fait mention
de la pêche, du hareng au Tréport, dans la concession de
droit obtenu par l’abbaye de la ville d’Eu, d’acheter tous
les ans vingt mille harengs frais ou salés exemptés de tout
droit. Un autre acte établit aussi que la pêche du poisson
avait déjà lieu à Calais. On y lit que Simon II, abbé de
Saint-Ber tin, revenait de Rome muni de plusieurs bulles
favorables qu’il avait reçues d’Alexandre III j une entre
1. Laurière, Ordonn. dés rois -de France, XI, 211, 212.
2" Ordonn, des roi&de France, XII, 281.
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