Norwége, en Danemarck, on désigne par le nom de Fhaef-
sildj hareng de la mer, les mêmes que les Suédois appellent
haevs-siü. Ils donnent aussi le nom de haevs - strômming
au hareng de la petite espèce, qui habite, de préférence
les grandes*eaux de là Baltique et quon distingue facilement
de celui qüi réside plus particulièrement dans les eaux dès
golfes. C’est le même poisson que les Allemands appellent
Seè-Hoering, les Anglais foreign -Jish et les Français hareng
du Nord. En comparant éêl diverses dénominations
on voit donc que' les pêcheurs distinguent des harengs que
l’on pourrait appeler indigènes, stationnaires, fonciers,
côtiers/etc., deeeux qui à certaines époques abandonnent
leurs eaux natales et se portent sur d’autres fonds et quon
nommerait harengs étrangers, pélagiens, voyageurs, etc. Mais
nous.ne Voyons pas dans ces dénominations dès-distinctions
spécifiques établies sur la taille des harengs. Cependant*,-
on verra plus loin que les savants anglais, et entre autres le
docteur Leach et M. Yarell, pensent quil existe deux; espèces
de harengs'sur les-côtes d’Angleterre. ' *
Nous allons essayer de prouver que cettè Inégalité d l
dimensions est indépendante de l’âge dés poissons, mais
que .ces ’ variétés dépendent de la nature des fonds. Les
pêcheurs hollandais reconnaissent qu’il y â autour des îles
dè Shetland unè tribu de harengs facile à distinguer de
cèllé quils prennent en haute mer. La chair de Ces harengs
est si grasse qu’elle fut proscrite par les états de Hollande
et de West-Frise, comme d’un poisson de qualité- très-
inférieure à celle du hareng pris à soixante milles de distance
des Shetland ou dés OrcadesJ Ces harengs, stationnaires de
ces îles^ sont de grande taille et se montrent en ete. La
Norwége possède également des harengs indigènes de
taille variable spiyant le^saisons, -et que l’pn peut distin-#'
guer/acileiuent^sdeîCeüx qui viennent de la haute-mer,
tant par la forme extérieure du hareng que par la saveur
de la chair. Les-harengs stationnaigps, dit Barch1, peuvent
devenir ftrès-gras, mais leur chair| n’acquiert jamais ,1a
délicatesse.!de celle dtes mêmes,poissons qui viennent de
la haute mer. Pontoppidan,.Falch et Molberg^pbservent
qu’il.hLyja- presque point de mois, de l’année .Où les «côtes
qp les baiés-tde la, Norwége ne soient ^visitées par différents
radeaux de harengs.,, qui portent le nom depla saison
OÙ l’on en fait la-pêche, en empruntant quelquefois un
surnom de quelque circonstance particulière.PG’est ainsi
qu’on appelle hareng esturgeori ou hareng baleinekppux
de ces poissons que l’on suppose poursuivis par les esturgeons
pu par les grands, cétacés. On croit que^çe hareng
d’été vient de la.haute mqr. Les radeaux fde>pettecluppe,
dont la pêche se fait pendant toute^fannéé .sur les; côtes
de la Suède, voisines de Gothembourg, se composent égà-
lement de poissons stationnaires dans les petites^eaux de
la Scanie. On jpeut/appliquer les mêmes^remarques au
hareng .de la Baltique,, et de ses grands-golfes de;Bothnie
ou de.Finlande..
Les pêcheurs allemands distinguent,* sous le nom |jde
Strômming, la petite espèce de la grande, en yepjputant
souvent une seconde* dénomination, prise de la;.Saison
dans laquelle pn en fait lapêche, pu empruntée du nom
des filets qui servent à .les pêcher. Le Zuydprsyéëii^tiles
canaux qui séparent les îles, de la Zélande jusqu’à; l’embouchure
de l’Esçaut occidental, possèdent une .espèce
1. Con. sihwed. Akad. der Wxssensch^y^H, p. 164.