cdiè': de da Céfilebarde cinquante jours avant le .solstice
d’hiver, ce q i^S iiS ^e^m n zàisife de jours près la même
époque. Sans croire à uné régularité aussi invatiabledans
lès apparitions des bancs, il ne faut pas-'cependant les
confondre avec le tracé des migrations des harengs, quoique
plusieurs auteurs aient voulu lier ensemble ces*deux
événements* Pour appuyer ces ^ systèmes si aecrédités,
les auteurs ont donné des raisons très - diverses ; les uns
trouvent la cause de ces voyages-périodiques- dans ties
vues bienfaisantes de la Providence^ les autres dans la
fusion des glaces du p ©le f dans Texcès de la? fécoÈndité de
l’espèce et par suite dans la multiplication d’individus qui
causeraient une rareté de subsistance asset grande pour
forcer le poisson à émigrer. Enfin la crainte et Fés poursuites
des grands animaux de la classe des mammifères
ou des poissons ont fait imaginer aussi la nécessité du
déplacement du hareng. D’autres auteurs ont cru au besoin
de frayer dans des eaux micûii^ froidés^ou du cheÿeter
une température plus douce pour le dé veloppement des
petits. Il suffit dfe ‘se rappeler tout ce .que nbus avons
dit plus haut, pour réfuter ce qui avapport au frai ou à
la nourriture du hareng, puisque des témoignages positifs
nous apprennent qu’ils frayent depuis les mers septentrionales
jusque dans la Manche*
Quelques autres auteurs ont cru que les harengs ne
se dirigeaient pas aussi directement du nord au sud, que
nous venons dé l’établir. Ainsi les fins les ont fait voyager
sans relâche autour des Iles britanniques, d’autres ont tracé
au contraire leur route de l’ouest au nord. Il me paraît
que ces différentes opinions ont pris naissance-a la suite
de l’apparition des différents radeaux de harengs. Quelques
auteurs;, tels que Gilpin, ont fait exécuter et accomplir
les voyagesfedes harengs -h travers l’Atlantique
d’Amérique en Europe, t;?Il n’est pas. ;aisé de découvrir
quel a été le premier auteur du t$écit des voyages merveilleux
du hareng..Mais cette histoire, qui paraît d’abord
assez plausible lorsqu’on la compare aux migrations périodiques
et si merveilleuses des oiseaux, qui a été.si .souvent
répétée; que presque toutes les nations européennes ont
cru devoir l’admette <pmme un fait constant et authentique
, mériteg cependant que nous nous arrêtions encore
un peu surl ceiSujet, parce quon n’a pas hésité de rédiger
sur ees données, aussi vagues qu’incertaines, des polices
de pèchef que l’on a fait passer? en, force de loi. Anderson,
l’un des. observateurs les,; plus éclairés des meeurs et des
h abitudes d u hareng,* est opposé au .système migratorial ;
il remarque, en effet, que lai pêche du hareng sur les
cotes d’Argil en Écosse , commence Vers le sobtice d’été,
fefSwpdoni n’a encore vu aucun haresng dans de cânal qui
sépare l’île Longue de l’Écosse.
On retrouve la même circonstance; dans l’ile de Man,
iorsqu’aucun radeau de harengs n e ,-s’est montré dans les
pièces deau que ces poissons auraient nécessairement
visitées s’ils venaient du nord- Si de l’ouest de l’Ëcosse
nous passons avec Anderson à l’est de cette île, des observations
semblables se reproduisent avec les mêmes faits.
Rarement , dit-il, les harengs se montrent sur la côte d’Aberdeen
avant le solstice d’été^ alors toutes les haies de
la côte sont tellement empoissonnées de harengs qu’avec
les moindres filets on en fait d’immenses provisions. Or,
à cette même époque, c’est-à-dire, au solstice d’été, la
pêche commence à Exmouth, à plus de deux cents milles