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encourager les pêches nationales des Pays-Bas, jusqu a
permettre la vente du poisson par tout© sorte de gens
choisis par les patrons des Barques sans être obligés de
se faire recevoir dans la corporation des pêcheurs, et il
comprit- le hareng salé dans la classe des marchandises
étrangères qui payeraient à l’avenir 60 pour-cent dans lés
États héréditaires d’Autriche. Mais dans 4© cours de ces
années la paix sciait faite entre la France^et l’Angleterre ;
ces puissancès, àihsi que la Hollande, s'empressèrent de
rétablir leurs, pêches, de prohibér vl’importation de» tous
harengs étfeanger%‘eCcés mesures détruisirent bioniôl toutes
les.iespérau®es des Flamands. Les bienveillantes dispositions
de J oseph II n’en purent conjurer les» effets'; le-jéèm-
merce qui s’était fait pendant la guerre jdisparut et laissa
en se*refcirant un vide immemé; dans la navigation. Il faut
aussillfouter que les pêchesnationales*de%côtes maritimes:
furent aussi entravées parla jalousie des provinces du Brabant.
Les ville® d’Anversy de Bruxelles et delMalines réclamaient
en faveur de .leurs fimaeries,! qu’elles disaient
absolument perdue® par les faveurs aceordées^aux? provinces
de Flandre. :Les plaintes de ces villes déterminèrent
le; gouvernement à permettre l’entrée du hareng étranger.
II faut avou(n> que des fumeries étaient considérables, car
on en comptait soixante-sept en î^B ^qui p o sa ie n t sakrir
cinquante lètbs de barengs :Éf la foisyou six cent mille
poissons. Peu d’années ap®è%’ l’incorfmratioa de la Belgique?,.
à la suite-des? campagnes de 17^3, vint -arrêter* de
nouveau l’activité de la pâch#sur 1 # notes maritimès et
cefoétat de chosesca duré jusqu’à la paix de 1Sir^f-depuis
ce tempsda pêche y a repris quelque faveur, mais l’ae-
tivité du commerce anglais a nufàcette prospérité, puisque
, g ffeH &§4 *£ H AtfV-E N GSï ' . 127
^Angleterre fournit maintenant presque tout le hareng salé
ou sauri que consomme le centre de KMurope! ; ?
WousfeiVons suivi l’histoire s de la pêche du haijeng’des
côtes de France sur celles de Belgïquef^ixaminons main*»
tenant ce que fut cette industrie, en Hqlland&h II faut d’abord
se rappeler que dans le$?premi©rs fcemps^ tout ce qui
Âinpose\la Frise foécidentale.tou LafNord-Hollande/,était
auèpouvoi¥ « des Frisons' • occidentaux. Thierry, premier
éômte de Frise, donna-sept; é’ômtesj.àda Hallandèlf&La
Zélande appartint tourna(Æour à des comtes defFrise ou
de^Flan-dre, et au dixième^sièclfe la .Zélande dépendait de
la Flandre impériale. Les plus savants ^économistes hollandais
ont^regardé-avèc raison la pêche du hareng Comme
la première source.-des richesses de leur pays. Anderson
estime'que les premières pêches réglées de la Hollande
ne remontent point au delà dem-fi64»' On skccorde à
regarder la Brille comme le plus ancien port oùvl’ôn ait
fait une pêche régulière dü hareng. C’est donc un fstit digne
d’attention que dans des premiers temps la pêche ne se
fit point» sur: les côtes ; de la Hollande proprement dite,
mais sur celles de la Zélande qui appartenait encore aux
comtes de Flandre; et qui ne fut unie à, la Hollande que
sous Florent I.% comte de Frise* par le traité conclu, en
1206, entre Marguerite de Flandre et lui. Zierik-sée prospéra
presque en même temps que le port de la Brille, et
les richesses de ces deux villes devinrent un objet d’émulation
pour d’autres villes- défia Hollande et de la Zélande
,*de sorte qué la pêche du hareng, qui s’était faite
d’abord àd’embouchure de la Meuse et des cêtes voisines,
deviiit trop resserrée :sür ses propres rivages et elle s’étendit
bientôt dans des mers plus éloignées. Le succès- des