L’Alose a caudale .noire.
{Alausa melanura, nob.)
Nous avons maintenant à parier d’une espèce d’Alose
dont les couleurs rappellent nos Qüpéonies. L’examen
attentif que nous avons fait de dix-huit individus pris dans
différentes localités, nous a prouvé que nous avons bien
sous les yeux une Alose particulière, car nous nous sommes
assuré qu’aucun d’eux n’a de dents..
Cette espèce a d'ailleurs le museau assez pointu ; la tête petite ;
le profil supérieur rectiligne;"d'inférieur assez concave; la dorsale
au milieu du troîïc; l’anale très-basse; la caudale profondément
fourchue ; les nageoires paires, pointues.
D. 16.; A. 18; C. ‘21 ; P. l4 ; - t . 8. "
Les écailles sont minces, assez-grandes; il n’y en a que trente-
cinq rangées le long des’ flancs. LeÜos a des rayures longitudinales
sur uir'fond bleu assez foncé. Le ventre, est blanc. Les fnagéoires
sont incolores ; la caudale seule a’, a chaque extrémité-de-ses lobes;
une taehe noire assez foncée.
Cette espèce est répandue dans toute la mer des Indes.
Nous en avons, des exemplaires venus de la Nouvelle-
Guinée’, dAmboine, de Vanikoro, et le plus long de nos
exemplaires,''qui a six pouces, est originaire de Bourbon.
J /A lose ; scombrine. ‘1
\Alausa scombririà, nob.) '
Il me reste à parler d’un poisson toisin de la Sardine,
dont M. Dussumier a rapporté un assez grand nombre
d’exemplaires, pris à Cananor, de la côte malabare. Quand
on examiné !c0-pôissôn, ôn est frappé de; la longueur et
de la grosseur de sa tête;
elle fait moitié de 1$ longueur .du tronc, .on elle .est comprise trois
fois et demie.dans la longueur totale. Les pièces ae l’opercule sont
assez larges. L’intèrvalle entre les yeux est plat, élargi et sillonné.
Le cqrps est arrondi.
D. 15; A. 14; G.s31 ; P. 9.
Ce poisson, verdâtre en dessus, a tout le.reste.du corps argenté.
Les éca.ille^ sont de ,grandeur mçyeqne. J’en, compte, cinquante
rangées de .Jfcqngs du flanc.
M. Dhssurûiér'’observe en .outre que ;iée poiSsôn est
très-àbôndant a ux! S échelles, qu’il y ; resté'pendant toüte
l’année. Sa chair,, est .tqujoursftrès-bonne. Il aîttèint huit
poucéi, de longueur. Les .h.abitants.Ie désignent (n;,,]$ahé
sons lecnom de Maquereau, M, en effet ,1a forme du corps
de,ce poisson, surtout celle des mâchoires etfc, de F ouverture?
de; la bouché ont bien une^rësseniblancréAéloignée
avécJ notre Maquereau. Je’ férai; observer que %"ous le nom
de Sardinè a museau aigu,*M. Dussumiërlûa designê^ans
ses notes un poisson très-abondant" æ Mahé; dont Aû lui
avait dit, à Fun de;ses premiersçvbyagés, que la ehair ’était
vénéneuse ; mais il a reconnu depuis que cette indication
ëfeit fausse. Ce poisson, dont le’corps ët la ^thêtônt ûnê
ressemblance assez marquée avec nos dupées,, m’avait
toùjours fort embarrassé, parce que * je croyais dévoir le
ranger parmi nos Sardines,’ bien qu’il n’eût pas le ventre
caréné ët tranchant. Mais en rédigeant cet article, j’ai dé
nouveau étudié àéet plus dë èoin’ cette espèce^ et ayant
vu que le nombre de la membrane branchiostègè est de
dix-sept au moins.,.nette Sardine des Séchèlles détiendra
le type d’un genrq. particulier dont nous- traiterons dans