de Dieppe, à celui des brins d’herbes qui couvriraient
une vaste prairie. O n peut d?ailleurs se, rendre comptçtdes
différences que semblent présenter ..ces. diverses : observations
rapportées plus h au t, en; réfléchissant *aujj nombre
immense ^individus- composant un .radeau de harengs, se
pressant tous à;'Jeèté, les uns des autres, quelquefois^sur
une épaisseur^ de * deux trois, pieds,.y^t .voulant tous approcher
de la côte pour y déposer leur frài.,»Il estj^èsipro-
bable'qu’une grande-partie, du bànct«erâ-,surprise*»par le
besoin de frayer avant d’avoir atteint lersable de la, cote:,
et les; oeufs lâchés dans le trajet-resteront à,flotter entre
deux eaux. Mais .on.sait d’ailleurs que le*harengîe’$pproche,
de terresà la distance »d’un demi-mille : qu’on .voit les fe^
melle§ sesfrotter en quelque sorte contre les pierres., îàgkejy
l’eau vivement et la troubler; elles, perdpn%>,so uve n t par
là vivacité de leurs mouvements une partiode leurs écailles.*
Onu-emarque ensuite, très-souvent vers le lever du soleil,
que l’eau devient presque toute blancfreîpar la quantité
dé .laiteuse que les mâles • laissent échapper. Cette ^Blancheur
s’éjènd quelque!^ jusqu’à plusieurs, mii-es^en mer.
Dès que lçsfrareng a pondu, il essaie de gagner la haute,
mer; aussi, quand on en revoit-près, du rivage,„ce n’est
jamais qu’en petites., troupes. Bloch. «croit’, d’apiièsddes-
notes qu’il avait reçues . d’un pêcheur itrès - expérimenté
de la cote de Poméranie, que le harengrne-lâche pas .soni
frai d’une seule fois, mais qu’il y aurait toujours, un in#
tervalle- de quelques semaines • entre uneponte-et la suivante^
et que le hareng ne s’éloigne, de la côte, qu’après.
avoir entièrement épuisé ses ovaires ou ses;laitand©sî: Mais
Noël de la Morinière affirme au; contraire très-positivement
que le hareng ne fraie qu’une seulè : fois dans la Manche-
Il nç d it ifp^Sj^qépendant |éomment. il^ ’en est assuré. Là
mu.c.ositqfhuileuse dont, jé^viens dey parler s’observe^ussi
dans -^a^P^apchjg.^Les^pê.chqui^. franlâ^Âlùi donnent^e
nom de tgraissin; ils disent^aussi quandl ils l’aperçoivent
que la;fmer est pouilleuse, et la pluparjtM^ritre.eux croient
qûe le graissin^est le meilleur, indicé,qu’on puisse.^avoir
de^lp,,présqnçç*«du harteng, '^I^gil^est^îCeiitain que/cettp
indiça^ion^n’^ t pasytqjujoqrs exac.^Les peclplurs de hat-
^y^^pçp^çntque^CÆjst un signe #çernpn de^’abSdance
du chien de mer et particulièrement de l’aiguillat {Squa-
lus acqnthias) qui décore les .harengs^çe qry. .répand
sur feau cette matière gràssç^,eL blapçhâtre,. ^graissin
répand une odeur,.nauséabonde r qui:,estàquelquefois^ssez
àemblable^celle ^.es^çrdçurs spermatiques. Les femelles
du hare-ng^spnl^gaucpup plus .nombreuses que,les mâles,
d^n.s^a*j,propprtion de sept cqntre. trois^ Harmer a {donné,
c|ans ^^s.^TransgLCtions philosophiqul|l, des tablés'de la
fécondité du hareng.venl ayan}t eu. soin de -preud^le poids
femelle, celui de la.rogue>et le nombre d’oeufs quelle
mptenait. Il a vu,,le nombrç^d oeufo varier de 21,000 à
’36,nQo/'Mais Bloch en porte 1^ ,nombre à §8,000. Il Mt
faciletv.d’expliquer ^çqs,- variations quand on ÿéfl®hit à ,1a
différence .de^grqsseur entre les^poissons du Nord,et cçux
d ^n o s îpers. ^Qn,..pensait pas au juste combien de.temps
les oeufs .sontù éclore. Les pêcheurs de Boulogné^disent
que trente ou quarante jours^apr.ès.lc^splstice. d’hiver on
tiré; quelquefois avep la drague deshuître&tsâns. mollusques,
qui renferment entre leurs^epquilles une quantité
^ojîsi^rable de petits- harengs,* qu’ils#comparent à des
1. Phil, transact., yo\. JLVII,