hareng. Gela tient d ’ailleurs aux grands phénomènes de
la distribution climatérique des espèces à la surface de
notre globe. De même que nous voyons les plantes occuper
des hauteurs déterminées• sur les montagnes-, ce que
M. de Humboldt a désigné dans ses. savants ouvrages
par ces expressions de région des pins, région des chênes;
de même qu’il a démontré que là où finissent les chênes
commence la végétation des rhododendrons, de même
les observations nombreuses que fai rapprochées, soit
sur les poissons, soit sur tous les autres»animaux marins,
m’ont convaincu de la justesse de ces dénominations d’animaux
côtiers ou d’animaux de grand fond.* Je-suis convaincu
que si des observations étaient dirigées dans le
but d’éclaircir ces questions, on trouverait que certaines
espèces pélagiques vivent habituellement à des profondeurs
déterminées, qu’elles ne quittent que pour descbe-
soins déteiminée Les Gades sont parmi les poissons ceux
qui descendent aux profondeurs les plus considérables,
puisqu’on les tire des fonds les plus bas où les lignes
peuvent atteindre, qu’au-dessns de cette région des morues
existe celle des harengs y puis viendraient les espèces côtières
de l’Gcéaaa, et vivraient enfin au-dessus -d’estes nos
poissons d’eau douce, dont toutes les espèces ne: peuvent
pas atteindre la même hauteur dans les lacs de nos
montagnes. Les truites sont en Europe nos poissons alpins.
Nous ne voyons aucune espèce de ce genre dans les grands
lacs de la Cordillère des Andes, ou sur les cimes de THi-
malaya. J’ai déjà’remarqué que dans les Andes, les Cypri*
noïdes apodes peuplent le grand lac de Titicaea ; t e Silu-
roïdes s’élèvent aussi haut et vivent avec ceux-ci sur les
hauts plateaux de Cusco. Les poissons que M. de Hügel a
rapportés d a lae de Cachemire sïont extrêmement voisins
de nos Barbeaux ^ on y trouve aussi quelques petites
Loches. La présence des poissons de ce genre m’étonne
d’autant plus qu’il résulte d’expériences que j’ai faites pour
savoir comment les poissons de nos eaux douces peuvent
supporter différentes pressions barométriques, que nos
Barbeaux ne peuvent supporter læ diminution d’une faible
partie du poids de l’atmosphèrirej tandis que le’ Goujon
{Cyprinus g'oèüo) peut vivre dans une masse d’eau au-
dessus de laquelle oU a fait presque complètement le
vide. Les phénomènes sont très-divers suivant t e diffié-
rentes espèces,' aussi ne dois-je pas m’étendre sur ce sujet
curieux dans cet oùvragëi^
DE LA PÊCHE DU HARENG.
Après Avoir fait connaître le hareng par une description
détaillée, après avoir comparé ce que les différents
naturalistes ont dit de ce poisson, après avoir rapporté et
discuté CU qUe lfon salit dë’ teh ab itu d es|* f’ai cru devoir
terminer cet abrégé" de ÏMstoire ’naturelle d’une espèce
aussi importante, en donnant un tableau concis- du produit
déda pêche dè feette dupée chez les diff érents peuples.
Noël dè la Morinière A-publié dans le seul volume de
l’Histoire naturel!« des- pêc'hës'qui ait paru, un historique
de la pêche du hareng dans lé moyen âge. Il s’arrête vers
î/joo. L’ouvrage de M. Noël de la MOrinière* est rare et
peu répandu. Le ■lectëur trouvera de l'intérêt à la reproduction
, pur extraits étendus, de ce que cesavant
historien a laissé? J ’ai d’autant moins hésité à reproduire