nombre d’écaiiles argentées; il juge que le filet est bien
garni de poisson ; alors il le détache du bateau pour le
nouer à la corde d’une bouée à laquelle il fixe l’extrémité
de l’autre nappe, répétant pour celle-ci la manoeuvre précédemment
indiquée. Le pêcheur jette successivement
jusqu’à cinq ou six filets. Lorsqu’il les croit suffisamment
remplis de poisson,' il se porte à la rame à la tête du premier
qu’il retire d’abord,- afin de donner-le temps aux
autres d’emmailler un plus grand nombre de sardines., On
détache les poissons encolletés, on les couvre de suite dé
sel ; on tes porte à la côtéf d’où les femmes les transportent
dans des manettes posées sur leürs têtes, en eonrânt avec
une activité qui anime beaucoup le moment d u débarquement
de la sardine. Ges dupées, qui ne sont pas vendues
Fraîches sont salées de nouveau ou conservées ,;'sôit
dans de l’huile d’olive, soit dahs du beurre fondu, pour
être exportées ensuite dans presque toute l’Europe. Les
grosses sardines qui échappent aux filets des paysans bretons
s’avancent dans la Manche py grandissent, yidevien-
nent le Gélan; elles y vivent en troupes, sdnt pêchées
souvent par les mêmes hommes qui poursuivent;le hareng ;
des paniers de ce poisson se vendent aux marchés de Paris,*
confondus avec l’autre espèce de clupée.; À* Saint-Malo on
pêche aussi beaucoup de Gélans; Lai; vu des boites de ce
poisson préparées de la même manière que la sardine de
Nantes et de Lorient, et vendues à Paris par nos marchands
de comestibles comme de grosses sardines.'?Sur les
eôtes d’Angleterre, principalement aux atterrages d^e Cornouailles,
dans les baies de Falmouth, les Célans reçoivent
le nom dePilchards; ils se réunissent en troupes si nombreuses,
quon se souvient encore d’une capture, faite dans
la haie de Sainls^Yvésyenaïyfj’j , où l’on prit d’u n 4coup de
filet 2 ho;oo’o de^ces-iclupées. Ilihest pas rare d’en prendre
encorèfdes bar|és^de,plus d e ti oo;o©Q>.?|',
On peut aussi supposer i.qjuedes sardines deviennent
plus grosses sut lesecôtes septentrion'ales,< de|[‘l même manière
que les harengs^n!cap^Nqrd|.sont plus gros que ceux
de^la ; Manche^ %
Sur la côte. 4 Espagne,, lès Galiciens se servent d e filets*
a uxguels ils donnent le mqm de sardinera ou de cercorea.
Ges .filets*ont^^opv,ent - une^étendue de: mille Lrassésfl$ie
longueur, et fa largeur des^maillésfest beaucoup plus grande
que celle des!§plets des^&îfls de- Franc^ÉÉ
^L a,tepeqhe rd„e la sardine^estnaussfe un objetÿimportant
d’indUstrie en. Portugal. PartQuù'ce'tte -pêehelbècupe une-
foule de bras pour les diver^es>ppépfrations 'que; subit J a
poisson. Elle est bien loirf cependant d’être ..pné branche
d eéôn.omie^uiaritime^aussà productive ^que-cêlle du hareng,
mais elle mépte d’ê t^ fu cp u ràg p ^ |p a rç e qu’elle .est
une. pépinière de boqs marins. *On retiré aussi de l’huile.
^ e, ^ ^ rd fn e ,^ ju e . l’on emploie , aux mêmes ùsages* que
l’huile de: morue où Se hareng.^
Les sardines .sont dévorées par, lesvgâdes, etfd'ànS* la
Mediterranée et le* long des contes* d’Espagtfë"par ufi,grand
nombre de marsouins.
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