d’une livre et demie. Leur pêche se fait, comme à Théo-
dosie, vers le i 5 octobre et continué jusqu’à la mi-mars.
Le reste de Tannée ils se présentent fort peu à Kamiche-
Bouroun : c’est un port situé en dedans d’une pointe de
sable de deux verstes d’étendue ; son' entrée est fort
étroite ; on y trouve dix pieds, d’eau sur un fond de sable.
La quantité de harengs:, pêchée annuellement sur cette
c*ôte, est évaluéé à deux millions. On les vend souvent a
raison de huit "roubles le 'mïlhèff1^
Le prix'ordinaire du poisson frais*, “■Varié suivant'!# qualité
et suivant l’abondance de "la pêche, de huit à trente
roubles; quand il est salé, il vaut de douze & quarante
roubles. On en prend souvent plus de quatre-vingt mille
dans une seule nuit. A Théodosieyles femmes les placent
par- lits* daM!ltè^anîers,^les salent sans*les- nettoyer f ies
poissons y restent jüsqua l’arrivée des acheteurs de^Tin-
térieur de la Russie. On conçoit que cette méthode'fasse’
prendre souvent un màuvâi»-goût au poisson ,- et qu’il
n’acquiert pas par conséquent une grande réputation.
Le H areng, d e^ N ew -Y ork.
% ( Çliwea elongata, Lesueur. )
1 Nous avons- reçu de'New-York dés exemplaires;3d’une
espèce de hareng;extrêmement voisine de celle qui habitej
les mers d’Europe, mais quë nous avons distinguée, depuis
plus de vingt-cinq ans Sans la collection du Muséum. Nous
avons le plaisir dh; voir que notre opinion sur cette espèce
arrêté adoptée*"par les naturalistes qui”se ro n t îoccupés
de'fétude des poissons d’Amérique.
La.forme et les proportions du corps sont semblables ; ainsi la
hauteur est comprise six^foijS.dans la longueur totale. La langueur
de la tête .fait un peu plus que le cinquième, de çelfe, du corps
entier, La dorsale estf placqe sur le milieu’d@^orps; la ventrale
répond au^sixième^^n dé la nageoire du dolf‘L’anale est basse 5
la caudale esrfourchue’ étaeS nombres des1 rayons’ cfe-ces nâgêoirés
ne diffèrent poinç de ceux des nttgëoîres -de hbs ’ narengs. Nôus
comptons'au'ssi, le long dêà flancs, fà? mêmerquantité d’écailles.
Cependant, malgré les ressemblances*, nous ^signalerons comme
différence caractéristiquæ, l’absence de veinules surfe sous-orbitaire
^^surfe^i^he du préopercule. L’ellipse, des carènes,,des frontaux
est moins allongée^huprête, qui formera carène antérieure, élevée
.. .dans' le milieu de ,cette, ellipseT^t plus relevée., Les dents sont
plus fines-celles âe'Qa langue* sont plus4 nombre^^K tes écailles
de la^cârene dentelée du ventre ^sôht sensiblement différentes*,
ré’êussbn \centr^lï‘étarit plus large et les épirtés la’ïerales'^lul^^felrtes.
La ^couleur ardoisée-bleuâtre du dos^déscend moins* bas sur les
flaribs, et elle est^séparée, d’une maniere,tnètte et ^tranchée de l’ar-
genté des flancsiou du ventre. La caudale est d^an gris plus Noirâtre,
La longueur, de mos individus est 4e sept pouces -et
demi. ,i
Nous avon,s étudié avec le plus grandi soin ces harengs
de l’Amérique septeùtrionale, pareëiqu’il était%iéoèssaire
de déterminer si l’espècp américain^ était la même que
celle d’Europe. Il fallait résoudre cette question, non-
seulement- à cause de son importance dans Tétude de
la distribution géographique des animaux, mais »aussi
pour apprécier à- , leur juste valeur les . différentes'.assertions
énoncées sur les: vô,ya^és>d«& bandes nombreuses
de ces. dupées. Les premiers navigateurs qui, virent les,
harengs, survies ^cô tes »d’Amérique, les confondirent avec
celui de nos côtes européennes. ^Ou^conçojj, que. *eette
erreur était^-rès-possible, car on ne peut* distinguer les