La description qu’on vient de lire sfr-été; faite sur des,
individus venus de Nantes; et qui ont de cinq poueeS et
demi à six pouces de longueur. Nous1 avons suivi ce
poisson sur toute la côte et nous en avons eu de beaucoup
plus grands. ,-Gp,sont les individus qui se montrent
dans la Planche, sur nos côtes de Normandie et tip Picardie,
sous le nom de Céhérin ou de Çélah. J’en ai pris
à Abbeville de neuf pouces de longueur. On les envoie
souvent aux marchés de .Paris sous* le nom de Harengs
de* jBer^Mey. Nous avons retronvé cette espèee#à Brest?, à
La Rochelle , d’où M. d’Orbigny nous l’a envdÿée en quantité.
Le poisson, recherché à Bordeaux sôus_ le nom de
Roy an, nüest autre encore que la Sardine. M. Bâillon
nous,; en a, donné des exemplaires qu’il , avait reçus de
Malaga sur la côte d’Espagne.
Nous en avons examine u n . aussi grand nombre*d!in-
dividus venus des différents points de la Méditerranée.
Ainsi, M. de Lalande l’a rapportée de Marseille*; M. Lau-
rillard de Nicé; M. Payraudeau de Corse; M. Bibron de
Messine j et les naturalistes de l’expédition scientifique de
l’Algérie en ont. eu plusieurs exemplaires sur cette., côte.
En .ayant étudié un aussi grand nombre d’individus de
taille différente et de localités si diverses , il e st facile gie
suivre ce que les auteurs, ont rapporté sur ce poisson.
Nous ajouterons à ce que nous avons déjà cité de Belon,
que la figure donnée par cet auteur présente bien les traits
caractéristiques.de cette espèçé. Rondelet, qui a si bien
fait connaître les poissons de la Méditerranée, a laissé une
figure défectueuse de ce poisson si abondant dans cette
mef. L’anale y est oubliée, mais les stries de l’operculé
ne l’ont pas été. Il a d’ailleurs transpqgé M figure en la
plaçant en tête d’un chapitre .qui ne donne pas la deserip-
tionf déison poisson. Le-même* oubli de l’analem été fait
par Gessner dans? une figure s originale qui lui avait été
envoyée de YeniSe'. ill est assez remarquable que ;Balviani
ait négligé complètement ©eîpoissdnTke
Willughby et Pennant donnent la Sardine soais^soh nom
anglais de Pilchard. La figuré«du premier de. çes>autëùrs
est beaucoup meilleure que nelle que Bloch a publiée dans
sa grande. Iehthyologief A'la pl.- Je trouve l’espèeé
citée , dans les Faunes ■d’Angleterre -r éelle ;--ëst bien- représentée
dans Donovan \ mais bëailpoup mieu^ êncore dans
l’élégant ouvrage deYarrell2. Tous5 ce s auteurs anglais s’accordent
à dire que notre pofesoirp très-rare sur les côtes
d’ÉcOssè, ne remonte pasiplus^aù nordv • -
Duhamel3 a donné aussi un beau-dessin de la Sardine.
» 'C’est incontestablement le Clupea spratusAe Brunnich,
et il est le seul auteur qui en ait indiqué le caractère: par
l’expression d’opèrculis striatis.
Ce.trait caractéristique a1"été.saisi par M. Guvier; mais,
comme il a cru encore qu’il fallait distinguer* le Pilchard
déjà-Sardine, il a laissé subsiste^ oes deùxespèces dans le
Règne animal, .tout en faisant.observer que le poisson qu’il
nomme la Sardine est? tellement semblable' au Pilchard j
qu’il ne lui trouve d’autre différence, que dans sa taillé
moindre; En conséquence y. ne ^voulant pas, avec: raison,
comme beaucoup d’auteurs, appliquer à-la Sardine le nom
de Glupeà spratus, et voulant laisser subsister comme
espèce distincte le Clupea pilckardus, il a créé pour la
1. Donqv., pl. 69.
ƒ ?2'. YèrO. ïf4; p. 96.
, 3. 3 £ pl. 1 6 6g. '4. l