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nales, dont les traces se conservent très-bien sur le poisson gardé
pendant longtemps dans l’alcool. Lorsque les écailles sont tombées,
on aperçoit une série de cinq à six. fâches bleuâtres foncées sur
le haut des flancs : la tâche de l’épaule est plus grande et plus
grosse. La dorsale et la caudale sont d’un brun olivâtre plus ou
moins foncé. ' - :
L’individu que j’ai ouvert était un mâle dont les laitances étaient
presque entièrement vides.^L’examen du canal digestif m’a fait voir
que l’oesophage est large et court, que l’estomac est un sac conique,
obtus à son extrémité. Ce viscère atteint près des trois quarts de la
cavité abdominale ; sa branche montante "est aussi courte que
l’oesophage et remonte jusque sous lè diaphragme. L’intestin a ses
parois minces et ne fait guère que deux replis; le duodénum est
garni de chaque côté de très - nombreuses appendices ooecales
disposées sur deux rangs, mais en nombres inégaux; il n’y en a
guère que dix ou douze du eôté gauche, tandis qu’à droite il y en
a trente-six au moins. Ces eoecums sont grêles et longs. La communication
de l’estomac avec la vessie aérienne së fait par un canal
étroit qui remonte obliquement de l’estomac vers la vessie ,■ en
naissant tout près de la pointe, mais en n’étant pas, comme dans
notre alose ou comme dans le hareng, dans la direction de l’esto- •
mac, et n’ayant pas l’air par conséquent d’en former le prolongement.
La vessie elle-même est très-grande, presque'cylindrique,
terminée en pointe seulement aux deux extrémités. L’estomac était
rempli de petits poissons, parmi lesquels noua avons facilement
reconnu du frai de rnuge.
L’exemplaire qui a servi à cette description, est long
d’un pied : il a été pris à remboùchure de la rivière
d’Hudson ; il a été donné au Cabinet du Roi par M. le
comte de Castelnau.
L’espèce me paraît occuper une grande étendue aux
États-Unis, puisque M. le docteur Dekay l’a décrite parmi
ses poissons de New-York, et que nous en avons reçu
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des exemplaires de Gbarleston, de la Caroline du sud, par
M. le docteur Holbrook.
La Melette veinée.
(Meletta venosa* nob.) j
Nous avons reçu des mers de l’Amérique septentrionale
une autre nxelette dont le corps est plus trapu, la tête
plus large et plus courte que celle du matowacca. ;
La hauteur du tronc est un peu plus longue que la têtè, et est
comprise quatre fois et un quart dans la longueur totale. L’oeil est
tout à fait sur le haut de la joue r fl est assez grand. Je ne vois
pas de stries sur les opercules; mais une espèce de peau adipeuse
qui Içs recouvre, en s'avâÂçant jusque sur ïe globe de Fceiï, est
traversée par <Jé nombreux vaisseaux.muqueux dessinant sur la joué
des veines très-rapprochées. Il n’y a de dents que sur la langue. Les
nombres sont :
B. 1;J), 11; A. t tW 25; P/i6; V. 9.
Ce poisson paraît avoir quelques rayures longitudinales perdues
dans la teinte rembrunie du dos; les flancs sont argentés; dorsale
et la caudale sont brunâtres; l’anale est plus pâle “ es nageoires
paires sont jaunâtres.
Nos exemplaires ont cinq ponces et demi de long i ils
ont été envoyés de New-York par M. Milbert.
L a Melétte de Lesueur.
(Meletta Suoerii, nob.)’
Le naturaliste, auquel nous dédions cette espèce, nous
a envoyé deux individus qu’il avait pris dans le Wabash,
l’un des grands affluents du Mississipi : elle ressemble, par