espèce qui parait devenir aussi grande que celle d’Europe.
J’en ai deux exemplaires sous les yeux,
qui ont l’ovale du corps tout à fait régulière et dont la plus grande
hauteur est comprise trois fois et un peu plus d’un quart dans la
longueur totale. Les flancs sont bombés ; ce qui donne assez d’épais*
seur au ; corps. JLa tète n’a guère qu’un sixième de moins que la
hauteur du tronc j elle n’est comprise que quatre fois et un tiers
dans la longueur totale. Le museau est un peu pointu; la mâchoire
supérieure fortement, échancrée ; l’oeil est çou«yert«^’une adipeuse
très-epaisse. Je ne sens aucune sorte de dents. La pectorale est pointue;
la dorsale est coupée" carrément ; la caudale est 'écaîBeusé et
très «profondément fourchue.
D, li} A. 19; C. léyt.
'Les écailles sont serrées, fortement imbriquées; elles paraissent
Vpetites. J’en compte quarante-sépt entre l'oüîè et là caüdlle.
M. Dussumier, qui a vu ce poisson, frais, le décrit comme
ayant le dos verdâtre, et tout le reste du corps argenté. 11
en a rapporté %q#beaux individus, lonjKu3ejieiz£,pouces,
et pris tous deux dans le Gange ^ où cf^lfe espèce £stj^ès<*
abondante çn août 5 elle remonte le fleuve jusqu a Chandernagor,
ét5(peust-élre beaucoup plus haut. M. Dussumier'
observe que sachair, qnoique. huileuse , est agréable au
goût, sans valoir cependant l’alose de France. C’est, à n’en
pas douter, le poisson figuré par Russell ‘ sôus le nom de
Palasah. Nous avons d’ailleurs la preuve que ce poisson
habite autour de la presqu’île 4® l’Inde jusque sur la cote
malabare ; car M. Dussumier l’a pris à Bombay, et M. Bélanger
à Pondichéry. 111
Il est très-probable que le Ctupanodon ilisha de Bucha1.
Russell, p. I l , pl. 198.
nan1 appartient rà cette espèce. Je n’aurais même aixèun
doute àole considérer comme complètement identique ,• si
l’auteur ne donnait vingt rayon# à la dorsale et vingt et un
à l’anale : c’est le poisson que les Anglais du1'Bengale
nomment Sablejîsh, et que Russell regarde comme son
Palasah. Buchanan iavotie lui - même l’affinité qui existe
entre les deux poissons. Il nous apprend que l’ilisha fréquente
la baie du Bengale et les grands lacs saumâtres du
Gangeç qu’il remonté le fieùve pour frayer 5 qu’il l’a vu à
la hauteur de Agra ou,de Kampur, mais qua cet endroit
devient très-rrare. La couleur est verte,,glacée de pourpre
et de déré. Les jeunes portent quatre ou cinq taches noires
qui disparaissent avec l’âge. Il a donc représenté le poisson
avec; la livrée du jeune âge.iY;
| L ’Alose Toli.
'(l Aldus a T d li, noh.’) 'âj
îjfous avons reçu des!,mêmes cptes.de l’Inde, mais plus
h iut vers,1e Nord, une, seçond/ç espècg;d’Alo£$, qui ne
manque^pas,, d’avoir, une .certaine affinité ayecÿjeelle-ci.
Elle s’en distingue cependant par des écailles plus grandes 5 car
je n’en compte qu’une quarantaine entre l’ouïe et la caudale. La
tête :est comprise cinq sfoip; et un tiers-dans- la longueur totalé. La
hauteur du trpnc n’y est guèr^que quatre fpisû, L’anale du corps
est beaucoup moins régulière que celle^de l’espèce, précédente :
aussi paraît-il beaucoup plus atténué vers la queue1. La dorsale est
au tiers du'corps; l’anale est' plus courte, car elle a quelques rayons
de moins ; la caudale a' àes lobes plus pointus; ils Sont tout aùtaiit
écailleux.
1. Gang. fish., j>i, 19, fie. 80.