générale du corps, dans celle de la tè te , des mâchoires,
unè espèce voisiiïe des Aloses. Si l’examen dévient plus
minutieux, on retrouve la dentition dès Melettes, avec
lesquels Ge poisson a effectivement les plus grands rapports.
Son caractère spécifique sera tiré du prolongement
du dernier rayon de ta dorsale. Que l’on s’en tienne seulement
à ce signe extérieur, qn réunira dans le même
genre cette espèce de Meletté à dorsale filamenteuse avec
d’autres poissons de la mer des Indes à ethmoïde proéminent,
à mâchoire sans dents, et qui n’ont de commun
avec ce poisson que le prolongement sétacé du dernier
rayon dé la dorsale. Si l’on groupait ces poissons entre
eux dans un même genre, il faudrait y réunir aussi, pour
être conséquent avec sbi-mêmë, les Mégâlopes, qui'sont
cependant si différents qu’on n’a pas hésité à les séparer.
L’étude de cette espèce est donc importante en ichthyo-
logie ; elle est une dès preuves qui fixent la philosophie
de la science. ' $ ' Ü Min 1 '■ - •
Avant de discuter sa nombreuse synonymie, nous
allons faire connaître les caractères de cette espèce abondante
dans les mers d’Amérique.
Elle a le eorps en ovale assez régulier. La hauteur, mesurée sous
la dorsale, est le quart de la longueur totale. La tête est courte :
elle est comprise cinq fois et un tiers dans cettemiême longueur.
La mâchoire supérieure est échancrée dans le milieu sans dents ;
l’inférieure dépasse un peu la supérieure % et elle est de même sans
dents. U n’y en a pas non plus au’ palais, tuais la langue en porte
quelques petites sur une rangée longitudinale ; quoique petites,
leur, présence est incontestable. La dorsale est insérée un peu en
avant du milieu de la longueur totale : ses premiers rayons sont
six à sept fois plus hauts que les derniers, ce qui la rend pointue
de l’avant ; mais le dernifT s’allonge en un long filament, qui
i rappelle tout à fait ce que nous , avons observé déjà dans le genre
Mégalope; et ce que nous retrouverons d^ns les Cbatoessus. Ce
rayon,, dans. quelques individus, atteint quelquefois tout près
de la caudale, et il n’a pas tout à fait le tiers, mais les deux septièmes
de la longueur totale du corps. L’anale est basse et peu
étenduè; là caudale est profondément fourchue ; les nageoires
paires sont • petite^.
B^6 ; D. 19 j À. 2S; C. 25 j P. 16; V. 8.
La couleur de nos individus est verdâtre sm” le doè, argentée
sur les flancs. Lès nageoires dorsale et caudale sont vertes comme-
le dos; les autres nageoires sont plus pâles. Une tache plus ou
;1 moins. marquée, mais. cependant facile à. retrouver sur tous nos
individus, existe sur l’épaule, et on trouve quelquefois des exemplaires
qui ont une série de taches, le long des flancs, de sorte que
nous retrouverions dans cette espèce^ relativement aux taches, des
variations analogues à celles que nous avons observées dans nos
Aloses et dans d’autres Glupéoïdes.
4 Nous avons reçu de bons exemplaires de cettp espèce,
de New-York, par les soins de M. Milbert. M. Ricord l’a
envoyée de Saint-Domingue, M. Lherminier de la Guadeloupe,
MM. Plée et Achard de la Martinique, et enfin
nous la voyons s’avancer jusqu’au Brésil, d’où M. Deia-
lande.èn a rapporté.
Nous savons aussi, par un dessin de M. Poey, que l’espèce
se trouve à la Havane, où on l’appelle Machueio.
C’est, dit-il, l’espèce de la sardine la plus estimée, très-
abondante principalement dans les ports. Sa chair est
bonne et solide, étant peu mêlée d’arêtes.
. M. Lherminier l’appelle le Cailleu-Tassart de la Guadeloupe!
il dit que cette espèce est bonne, mais un peu
suspecte, parce quelle vit dans les ports. La dénomination
de M. Lherminier nous met sur la voie de recon-
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