jours, et les pêcheurs de ce temps donnaient absolument
les mêmes raisons que de notre tempSvtÆJne des plus fortes
alléguées par les Dieppois et les Polletais ,' c’;est que le hareng
marsais produit un des meilleurs appâts pour la pêche
des autres poissons et qu’ils en prennent - quatre fois
davantage avec du hareng frais que lorsqu’ils usent du
poisson sale. Je rappelle ces raisons parce qu elles:prouvent
d’une manière évidente le séjour et la vie sédentaire du
hareng dans la Manche.
Arrivés au commencement du quinzième; »siècle, nous
en sommes à cette époque malheureuse où les Anglais
appelés en France par les partis qui la déchiraient, en
occupèrent presque tout leNord; la pêche et le commerce
des harengs passèrent donc pour un temps entr|| leurs
mains. La France, gouve rnée alors par un roi» faible» et livré
tout entier à ses plaisirs, était sur le point de devenir une
conquête anglaise. Orléans' était-assiégée, et l’on peut rappeler
ici que c’est à l’occasion dé ce siège tque.sb livça en
1429 le combat*connu dans l’histoire sous le nom de journée
des harengs, et dans lequel le duc de Bourbon lut
défait en voulant s’emparer d’un convoi.composé en grande
partie de ces poissons salés destinés comme provision de
ekréme pour l’armée anglaise qui faisait le siège d’Orléans.
On ne peut citer rien de très-intéressant dans le cours .des
années de ce siècle et même du suivant. Les lois rendues
ai cette époque -ont pour objet de dispenser de plusieurs
droits onéreux ou d’en régler l’acquittement. ^
Les guerres fréquentes qui armèrent l’une contre 1 autre,
la France et l’Angleterre ,1 rendirent, notre pêché lointaine
fort difficile ;-aussi nous voyons vers le milieu du dix?&ep-
tième siècle, les Dieppois abandonner les grands droggers
i l
qu’ils y emplojrsiient et équiper des bateaux plus petits
pour pêcher , survies fonds de la MÉbnche, et-surtout-sur*
ceux de .Yarmouth, Au rapport d'Asselinêffauteur dé la
Ghroniquë^de Dieppe, cette viMe-rcomptaït» en 1649 cent
cinquante bateaux qui firent* une pêch|%fort avantageuse.
Là France-.étant^alors ^n guerre avec l’Espagne, les^cofe
sàires'>flamands poursuivirent nb's^êMieurs sur toute lat
mer.du.Nord. Pour les mettre æd’abrUdè leur# attaques,
on eut l’idée d’embarqueP'd^é? soldats Vet. d’armer les bateaux
de petits canons; mais^ces précautions s’étant trou-’
vées54'insuffisantesyi|lesvGouvernement arma deux frégates
qui donnèrent bientôt la-chasse à: tous ces corsaires. Toutefois,
Dieppe îabandonna- les ^expéditions de pêche à la
hauteur ides iShetland. Les marins-de- ce port fëàsaÿêfptft
déTairèprehdre en 1771, mais ils l’abandonnétênt à cause
du mauvais*sutscè#«quelle eut.
Nous arrivons ainsi | sueeessivemenwà^Tépoque où-
Louis,-XIY régla-;- dans le temps de la prospérité 1 de som
règ netoutes les p a r t i e s l ’administratiom dùirôÿaume
et en particulier ce qui traite de la pêche; dans la grande
ordonnance«! e» 1668.- Les diverses faveurs aCeérdéë’s dans-
lesffannées précédentes furent «retirées-selon la rfëcéssité-
des temps et modifiées! jusque dans les ordonnancé de
et ensuite dansde^ix-huitième^ièGle. Alors l&pêfehe§
activent j§ régula risée par les ^progrès d e rio tré industrie
modérae est restée telle qu’elleies$décrite dans le Traité
de Duhamel.
Si je me »suis étendu “sur tou#^©e^Anombreùx» documents
que' j’ai trouvés^ réunMdans les nd-tfes*' de Noéfi de
la Morinière, dest* que* j’ai pen*#$ que^étaient les meil-
leurës preuves là donner COtïtrb plusieurs* Opinions adfôp^
B n I I I , * 1 ' 16