fois des radeaux de harengs s’avancent assez loin dans nos
Heuves. Ainsi, Bock1 a conservé le souvenir qu’en 1733
des harengs entrèrent dans l’Oder jusqu à une distance
de ! trente lieues de l’embouchure au-dessus du fleuve.
Depuis 1752 jusqu’en 1760 on vit affluer une telle quantité
de harengs dans la rivière qui passe Sous les murs de
Gothembourg, qu’on les pêehait avec.des' filets a la main
dans les canaux de la viUe.-Noél de la Morinière* rapporte
que cette clüpée. remonte dans les rivières»d’Écosse ou
d’Angleterre, que les hareOgsont été vus dans le-Tay, aussi
haut que Balmerinock près Gupar; ou dans le Clyde, jusqu’à
Broomlane près de Glasgow j et Bewercl dit qu au mois
d’octobre de 1695 des bandes si nombreuses ffle harengs
fourmillaient dans la Tamise qu’on les prenait a plusieurs
milles au-dessus de Londres avec des seaux. Noël a aussi
appris d’un pêcheur éclairé d’Éeosse, Duncan de Rotbsay,
qu’on ne pêchait jamais plus de harengs dans le ;Loch
Broom qu a fendroit où les eaux douces se mêlaient aux
eaux salées.'! En Ilollandh, les pêcheurs de Mark, «de
Hoorn, reconnaissent tous que, dans-la saison du frai J
la rivière de Vollenhoven, en Over-Yssel,: est abondamment
pourvue de harengs. Ils ont plusieurs fois observe
qua la fin de l’automne ils pêchent plus de harengs dans
le Zwart-vaart ou Canal noir, à son embouchure dans
le Zuydersée^ que sur aucun fonds de pêche de cette mer.
Ils en concluent que les harengs sont attirés par les* eaux
douces et qu’ils s’y l'assemblent en plus grandes troupes
que partout ailleurs.:
Nous trouvons aussi des exemples de harengs remontant
1. Bock,V t r s i w J à N a t . und HaMl. derHérihg^; p. 48 et 49.
dans la Seine, aidés sans doute paroles eaux ê # la Barre ^
près Quillebeufj mais 41 paraît qu’ils ©’entrent jamais dans
la rivière qùaprès avoir frayé-. Il faut cependant faire bien
attention que l’on a donné quelquefois-le nom de hareng
à' des poissons, brillants et> argentés- de genres tout, à .fait
différents, et-que. les auteurs*, trompés par<; la similitude
du-nom,-ont «fût, d’après -cela, que rohétaét même ;paiK
venmà acclimater des harengs-dans des^ pièces d’eau intérieures.
: Ainsi, le Fr-esh water Herring,, du L o chL o -
mond, sur la cote occidentaled’Ëcosse, est une espèce;de
Salrnone du genre. Corégonp*
^,'ÿUne, opinion généralement répandue parmi les frêfcheurs
est quede.ihareng vit/seulement .cfeau, et meme d-eaù'pure.
Cette;opiniomest -fondée* sur- ce* que l’estomadfet lés intestins
» de^iee>poisson ne contiennent ,presque. toujours
quune matière, grisâtre^, fluide, ou-seulement visqueuse.
D’autres, autêu-rs prétendent q u e ‘^èst seulement pendant
le temps du frai quelles .harengs prennent quelque nourriture,'
parce rqu’ou ’trouve quelquefois dans l'estomac de
tïè® % e tits^ surnomme , en Écosse
ces harengs Wo&lfish. Cependant ,--défit Ptmnadt % qui remarque,
que l’estomac de. empoissonna# Contient aucun
indice de nourriture, avoue que,-*lorsque nette dupée a
faim, elle* se, jette avec,^avidité sur la mouche qu’on lui
présente et quon pourrait en prendre plusieurs milliers à
l’hapaecom Pontoppidan2 ditvque sùr- lescoteir deda*La-
ponie orientale on prend quelquefois te hareng; avec ’des
lignes comme le*Gade dorsch. ‘Les pêcheurs de Vlaardingén
1. Penn., Tourin $cotl., I , p. 3 1 4 /et’Br. zaol. 339.
2. JPont6^dàü’s:Hn»wïrj4e‘ , p.
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