tâchant de les peindre , appartiennent à un poisson
qui vit dans l’archipel des grandes Indes , particulièrement
dans le voisinage des Moluques , et par conséquent
dans ces contrées où une heureuse combinaison
de la lumière , de la chaleur , de lair , et des
autres ëlémens de la coloration , donne aux perroquets,
aux oiseaux de paradis, aux quadrupèdes ovipares
, aux serpens., aux fleurs des grands arbres , et
à celles des humbles végétaux, l’or resplendissant du
soleil des tropiques , et les tons animés des sept couleurs
de l’are céleste.
L’azuror brilloit parmi les poissons que les naturels
des Moluques apportaient au vaisseau de Commerson;
et le goût de sa chair était agréable.
Le museau de ce cæsio est pointu ; la levre supérieure
très-extensible ; la mâchoire inférieure plus
avaneée que celle de dessus , lorsque la bouche est
ouverte ; chaque mâchoire garnie de dents si petites,
que le tact seul les fait distinguer ; la langue très-petite,
cartilagineuse, lisse, et peu mobile ; le palais aussi lisse
que la langue ; l’oeil ovale et très-grand ; chaque opercule
composé de deux lames , recouvert de petites
écailles, excepté sur ses bords , et comme ciselé par
des rayons ou lignes convergentes ; la lame postérieure
de cet opercule conformée en triangle ; .cet opercule
branchial placé au- dessus'du rudiment d’une cinquième
brauchie ; la concavité des arcs osseux qui soutiennent
les branchies , dentée comme un peigne ; la'
nageoire dorsale très-longue ; et celle de la queue pro-;
fondément échancrée *.
* A la membrane branchiale 7 rayons,
à la nageoire du dos 9 rayons aiguillonnés et i5 ray. articulés*,
à chacune des pectorales 24 rayons*
à chacune des thoracines 6 rayons.
à celle de l’anus 2 rayons aiguillonnés et i3 ray. articulés,
à celle de la queue 17 rayons.
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