L’ensemble des formes de ees poissons, et les teintes-
qu’ils présentoient, étoient agréables à la vue. Ils se
nourrissoient de petits mollusques et de vers marins,
qu’ils cherchoieiit avec, beaucoup de soin parmi les
pierres du fond de l’eau > sans se détourner ni dis-
. continuer leurs petites manoeuvres avant l’instant où on
vouloit les saisir5 et la contraction qu’ils éprouvoient
lorsqu’ils faisoiént jaillir leur liqueur pourprée , ëtoit
apparente dans toute la longueur de leur corps, mais
principalement vers l’insertion des nageoires pectorales.
Ces teinturiers de la Guadeloupe, car c’est ainsi que
les nomme le -citoyen Charvet, cherchent un asyle
lorsque la tempête commence à bouleverser les flots r
sans cette précaution, ils rësisteroient d’autant moins
aux agitations de la mer et aux secousses des vagues
impétueuses qui les briseroient contre les rochers, que
leurs écailles sont fort tendres, leurs muscles très-
délicats , et leurs tégumens de nature à se rider bientôt
après leur mort-
Ces faits ne suffisent pas pour déterminer l’espèce
ni le genre, ni même l’ordre de ces poissons. Plusieurs
motifs doivent donc engager les naturalistes qui parcourent
les rivages de. la Guadeloupe , à chercher des
individus de l’espèce observée par le eitoyen Charvet,
à reconnoître leur conformation , à examiner leurs
habitudesà constater leurs propriétés.
LE SCOMBRE JAPONOIS' . *
C e scombre n’est peut-être qu’une variété du maquereau
, ainsi que l’a soupçonné le professeur Gmelin.
Nous ne len séparons que pour nous conformer à
l’opinion de plusieurs naturalistes , en annonçant aux
voyageurs notre doute à cet égard, et en les invitant
à 4g résoudre par des observations.
Ce poisson vit dans la mer du Japon. Sa longueur
n’est quelquefois que de deux décimètres; ses mâchoires
sont hérissées de petites dents; sa couleur générale est
d un bleu clair ; sa tete brille de la couleur de l’argent •
ses écailles sont très-petites ; et l’on a comparé l’ensemble
de sa conformation à celle du hareng3.
Houttuyn l’a. fait connoître. *
2 Scomber japonicus-.
Id. Linné, édition de Gmelin.
Scomber cærulescens, pinnulis qui n que spuriïs. Houttuyn, Act. Haarl.
* 20 , 2 , J).. 33l , 71. 18.
Scombre du Japon. Boiinaterre,planches de VEncyclopédie méthodique.
* A chacune des deux nageoires dorsales 8 rayons,
à chacune des pectorales 18
à chacune des,thoracines 6
à celle de l’anus ir.
Scelle de la queue 2.01