L e docteur Garden a fait connoîtrc ce poisson, qui
habite dans les eaux de la Caroline. Ce corjphène a
la tête rayée transversalement de couleurs assez vives:
d’autres raies très-petites paroissent sur la nageoire
du dos, ainsi que sur celle de l’anus\ Les écailles qui
revêtent le corps ,et la queue, sont très-grandes. La
tête n’en présente pas de semblables ; elle n’est couverte
que de grandes lames. L’extrémité antérieure de
chaque mâchoire est garnie de deux dents aiguës, très-
longues, et écartées l’une de l’autre; et la forme de la
nageoire caudale, qui est arrondie, place le rayé dans
le quatrième sous-genre des coryphènes. 1
1 Coryphsena lineata..
Id. Linné3 édition de Gmelin
Coryphène rayé. Bonnalerre3 planches de l’ Encyclopédie méthodique,
2 A Ta nageoire du dos ai rayons.
A chacune des pectorales i -i
à chacune des thoracines 6
,à celle de l ’anus i 5
,à celle de ,1a xjueQe 12
l e c o r y p h è n e c h i n o i s *.
Ce coryphène n’a pas encore été décrit. Nous en
avons trouvé une figure coloriée et faite avec beaucoup
de soin, dans ce recueil de peintures chinoises qui
fait partie des collections du Muséum d’histoire naturelle.
et que nous avons déjà cité plusieurs fois. Nous
ldi avons donné le nom de coryphène chinois, pour
désigner lps rivages auprès desquels on le trouve, et
l’ouvrage précieux auquel nous en devons la connois-
sance. Sa parure est riche, et en même temps simple,
élégante et gracieuse. Sa couleur est d’un verd plus
ou moins clair, suivant les parties du corps sur lesquelles
il paroit ; mais ces nuances agréables et douces
sont mêlées avec des reflets éclatans et argentins.
Au reste, il n’est pas inutile de remarquer qu’en
rapprochant par la pensée les diverses peintures chinoises
que l’on peut connoître en Europe, de ce qu’on
a appris au sujet des soins que les Chinois se donnent
pour l’éducation des animaux, on se convaincra aisément
que ee peuple n’a accordé une certaine attention,
soit dans ses occupations économiques, soit dans
les productions de ses beaux arts r qu’aux animaux
utiles à la nourriture de l’homme, ou propres à
Coryphæna sinensis.
TOME III.