croisent, se séparent, se réunissent, ajoutent une illumination
aérienne , mobile, et perpétuellement variée,
à celle qui repose, pour ainsi dire, sur la surface phos-
phorique de la mer. Au reste, les milans volant ou
nageant en troupes , offrent pendant le jour un coup
d’oeil moins singulier, mais cependant agréable par
la vivacité, la disposition et l’harmonie de leurs couleurs.
Le rouge domine fréquemment sur leur, partie
supérieure ; et l’on voit souvent de belles taches noires,
bleues ou jaunes, sur leurs grandes nageoires pectorales.
Leur ligne latérale est garnie d’aiguillons, et
divisée en deux vers la queue. On les trouve dans
l’Océan atlantique, aussi-bien que dans la Méditerranée.
Leur chair est presque toujours dure et sèche *;
et il se pourroit que ces milans ne fussent qu’une
variété des trigles hirondelles.
*\A. la première nageoire du dos io rayons.
à la seconde 17
à chacune des pectorales 10
à chacune des thoracines 6
à celle de l’anus
l a t r i g l e m e n u e 1.
L e nom de cette trigle désigne sa petitesse : sa longueur
n’égale ordinairement que celle du doigt. Les
deux saillies longitudinales qui forment la fossette
propre à recevoir les nageoires du dos lorsque l'animal
les incline et les plie, sont composées de petites
lames un peu redressées et piquantes. Le museau est
échancré et dentelé. On compte deux aiguillons au-
dessus des jeux ; deux autres aiguillons, et deux
piquans plus forts que ces quatre premiers, auprès
de l’occiput; et une épine assez grande à proportion
des dimensions de l’animal, garnit la partie postérieure
de chaque opercule \
On trouve la trigle menue dans les mers de l’Inde.'
1 Trigla minuta.
Ici. L in n é } édition de Gmelin.
La petite trigle. B o n n a t e r r e } -planches d e V E n c y c lo p é d ie m é th o d iq u er
2 5 rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos.
24 rayons à la seconde.
8 à chacune des pectorales.
6 à chacune des thoracines.
14 à celle de l’anus.
10 à celle de la queue*