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en effet ainsi disposées sur les premiers rayons de la
nageoire du dos de plusieurs individus. Une variété de
cette espèce a sa partie supérieure rouge, 1 inférieure
blanche, la caudale verte, et le bout des opercules
bleu. Des couleurs vives, gracieuses, brillantes, variées
, et distribuées de manière à se faire ressortir
sans aucune dureté dans les tons, appartiennent donc
à tous les individus que l’on peut compter dans cette
espèce de la girelle.
Ce labre vit souvent par troupes, et se plaît parmi les
rochers. Élien a écrit que ces troupes nombreuses attaquaient
quelquefois les hommes qui nageaient auprès
d’elles, et les mordaient avec plus ou moins de force.
Il est possible que quelques accidens particuliers aient
donné lieu à cette opinion, que Rondelet a confirmée
par un témoignage formel; mais lorsqu Élien ajoute
que leur bouche, pleine de venin, infecte toutes les
substances alimentaires qu elles rencontrent dans la
mer, et les rend nuisibles à 1 homme, il faut reléguer
son assertion parmi les erreurs de son siècle; et
tout au plus, doit-on croire que , dans quelques circonstances
de temps ou de lieu, des girelles auront pu
avaler des mollusques ou des vers marins vénéneux,
et avoir été ensuite funestes à ceux qui s en seront
nourris sans précaution * *1 6, et peut-être sans les avoir
* Voyez te savant ouvrage de J. G. Schneider, intitulé , P é tr i Artedi
Syncnymia piscium, etc. p. 8a.
vidées avec soin. Passons aux couleurs du parotique.
Ce labre a le dos gris et le ventre blanchâtre.
Le violet paroît être la couleur dominante du berg-
snvltre, dont la mâchoire inférieure et les pectorales
sont quelquefois d’un beau jaune.
Quant aux formes principales des dix labres nommés
dans cet article , nous ne pouvons que renvojer au
tableau générique. Le merle *, le premier de ces dix
labres, habite dans_ les mers de l’Europe; le rône
se trouve particulièrement dans celle de Norvège; le
fuligineux ,. le brun et l’échiquier vivent parmi les
rochers qui environnent les isles de Madagascar, de
* i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine du labre
merle.
.5 rayons à la membrane branchiale du rône.
14 rayons à chaque nageoire pectorale.
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.
14 rayons à la caudale.
14 rayons à chaque nageoire pectorale du fuligineux.
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.
14 rayons à la caudale.
16 rayons à chaque nageoire pectorale du brun.
6 rayons à chaque thoracine.
12 ou 14 rayons à la caudale.
34 rayons à chaque nageoire pectorale de l’échiquier.
6 rayons à chaque thoracine.
12 rayons à la caudale.
13 rayons à chaque nageoire pectorale du marbré.
.6 rayons à chaque thoracine.
1-5 rayons à la caudale.