des teintes dorées. Ce rouge resplendissant est répandu
sur la plus grande partie de la surface de 1 animal'; et
il y est réfléchi par des écaillés très-grandes. La chair
du rasoir est tendre , délicate , et assez recherchée sur
plusieurs rivages de la Méditerranée. Sa ligne latérale
suit à peu près la courbure du dos, dont elle est très-
voisine ; chacun de ses opercules est composé de deux
lames; et sa nageoire caudale étant rectiligne, nous
l’avons placé dans le second sous-genre des eoryphènes.
Au reste, l’histoire de ce poisson nous fournit un
exemple remarquable de l’inHuence des mots. On l’a
nommé rasoir long-temps avant le siècle de Pline : à
cette époque, où les sciences physiques étoient extrêmement
peu avancées,.cette dénomination a suffi pour
faire attribuer à cet animal plusieurs des propriétés
dam véritable rasoir,, et même pour faire croire, ainsi-
que le rapporte le naturaliste romain, que ce cory-
phène donnoit un goût métallique et particulièrement
un goût de fer à tout ce qu’il, touchoit,.
LE CORYPIIÈNE PERROQUET'.
L a forme rectiligne que présente la nageoire caudale
de ce poisson, détermine sa place dans le troisième
sous-genre des corjphènes. Sa ligne latérale est interrompue
; et sa nageoire dorsale, assez basse et cora-^
posée de trente rayons , ou environ , commence à
l'occiput \
; Il a été observé par le docteur Garden dans les-
eaux de la Caroline. La beauté des couleurs dont il
brille, lorsqu’il est animé par la chaleur de la vie,
ainsi que par les feux du soleil, a mérité qu’on le
comparât aux, oiseaux les plus distingués par la variété
de leurs teintes, la vivacité de leurs nuances, la magnificence
de leur parure, et particulièrement aux>
perroquets. Les lames qui recouvrent sa tête, montrent
la diversité des reflets des métaux polis et des pierres
précieuses ; son iris, couleur de feu, est bordé d’azur ;
* Coryphæna psittacus.
Id. Linné, édition de Gmelin.
Goryphène perroquet. Danbenton"Encyclopédie méthodique
\à.*Bonnaterre^ planches de
? A la nageoire du dos
a chacune des pectorales
à chacune des thoracines
à celle de l’anus
à.celle de la queue
VEncyclopédie méthodique
3o rayons.
ii6
16-
i*.