arrière la ligne verticale, afin de s’appliquer plus exactement
contre la mâchoire supérieure5 et quand elle
est dans cette position, et qu’on la regarde par-devant,
elle ressemble assez à un fer-à-cheval : ces deux mâ-
ehoires sont garnies d’un grand nombre de très-petites
dents, ainsi que le gosier. Le palais et la langue sont
lisses; cette dernière est, de plus, large, arrondie, et
assez libre. On la découvre aisément, pour peu que
la scorpène rabatte sa mâchoire inférieure et ouvre
sa grande gueule; l’orifice branchial est aussi très-large.
Les trois ou quatre premiers rayons de la nageoire
du dos, très-gros, très-difformes, très-séparés l’un de
l’autre, très-inégaux, très - irréguliers , très-dénués
d’une véritable membrane, ressemblent moins à des
piquans de nageoire qu’à des tubérosités branchues,
dont le sommet néanmoins laisse dépasser la pointe de
l ’aiguillon * ; la ligne latérale suit la courbure du dos.
Le corps et la queue sont garnis de tubercules calleux
semblables à ceux qui sont répandus sur la tête ; et
l ’on en voit d’analogues, mais plus petits, non seulement
sur les nageoires pectorales, qui sont très-longues,
mais encore sur la membrane qui réunit les rayons
de la nageoire dorsale. *3
* 5 rayons à la membrane des branchies.
i3 rayons non articulés et sept rayons articulés à la nageoire du do$.
.16 rayons à chacune des pectorales.
6 rayons à chacune des thoracines.
3 rayons non articulés et 6 articulés à celle de l'anus,,
rayons à ce lle de la queue..
La nageoire de la queue est arrondie et rayée; la
couleur générale, de l’animal est variée de brun et de
blanc ; et c’est dans les Indes orientales que l’on rencontre
cette espèce, qui se nourrit de crabes et de
mollusques, sur laquelle, au milieu de rapprochemens
bizarres en apparence et cependant merveilleusement
concertés, des formés très-disparates.au premier coup
d’oeil se liant par des dégradations intermédiaires et
bien ménagées, montrant des parties semblables où
l’on n’avoit d’abord soupçonné que des portions très-
différentes, paraissent avoir été bien plutôt préparées
les unes pour les autres que placées de manière à se
heurter,- pour ainsi dire, avec violence , mais dont l’ensemble,
malgré ces sortes de précautions, repousse
tellement le premier regard , qu’on n’a pas cru la
dégradei1 en la nommant horrible, en l’appelant de plus
crapaud de mer, et en lui donnant ainsi le nom d’un
des animaux les plus hideux.
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