ï S I Î I S T O I R E N A T U R E L L E
première du dos, faite-en forme de faux , et composée
uniquement de rayons non articulés, peut être couchée à
la volpnté de la bonite,,et, pour ainsi dire, entièrement
cachée dans un sillon longitudinal; la seconde dorsale,,
placée presque au-dessus de celle de l’anus, est à peine
plus avancée et plus grande que cette dernière. La
nageoire de la queue paroît très-forte, et-représente
un croissant dont les deux cornes sont égales et très-
écarfcées *.
Entre cette nageoire et la seconde du dos, on voit
huit petites nageoires on n’en trouve que sept au-
dessous de la queue : mais il faut observer que, dans
quelques individus , le dernier lobe de la seconde
dorsale, et celui de là nageoire de l’anus, ont pu être
conformés de manière à ressembler beaucoup à une
petite nageoire et voilà pourquoi on a cru devoir
compter neuf petites nageoires au-dessus et huit au-
dessous de la queue de la bonite;
Les deux côtés de cette même queue présentent un
appendice cartilagineux, un peu diaphane, élevé eu
* 7 'rayons à la membrane branchiale.
1 5 rayons non-articulés à la première nageoire du do».
12 rayons à;la seconde dorsale.
i ou 2 aiguillons et 26 ou 27 rayons articulés à chacune des pectorales.
1 aiguillon et 5 rayons articulé» à chacune des thoracines.<
22 rayons à celle de l ’anus. .
3q rayous-à celle de la queue«
>D E s y Ô i S S O N s. 19
carène, et suivi de deux stries longitudinales qui tendent
à se rapprocher vers la nageoire caudale.
La ligne latérale, à peine sensible dans son origine,
fléchie ensuite plus d’une fois, devient droite, et s’avance
vers l’extrémité de la queue.
La bonite a presque toujours plus de six décimètres
de longueur : elle se nourrit quelquefois de plantes
marines et d’animaux à coquille, dont Commerson a
trouvé des fragmens dans l’intérieur de plusieurs individus
de cette -espèce qu’il a disséqués ; le plus souvent
néanmoins elle préfère des exocets ou des tri lires. On
la rencontre dans le grand Oeéan, aussi-bien que dans
l’Océan atlantique ; mais on ne la voit com munément que
dans les environs de la zone torride : elle y est la victime
dé plusieurs grands animaux marins; elle y périt aussi
très-fréquemment dans les rêts des navigateurs, qui
trouvent le goût de sa chair d’autant plus agréable, que,
lorsqu’ils prennent ce scombre, ils ont été communément
privés depuis plusieurs jours de nourriture
fraîche ; e t , poisson misérable, pour employer l’expression
de Commerson, elle porte dans ses entrailles des
ennemis très-nombreux ; ses intestins sont remplis de
petits toenia et d’ascarides ; jusque sous sa plèvre et sous
Son péritoine, sont logés des vers cucurbitains très-
blancs, très-petits et très-mous ; et son estomac renferme
d’autres animaux sans vertébrés, que Commerson
a cru devoir comprendre dans le genre des sangsues.
Avant de terminer cet article, nous croyons utile