LE CORYPHËNE DORADON*.
N O'US conservons ce nom de doradon à un eoryphène
qui a plusieurs traits communs avec l’hippurus, mais
qui en diffère par plusieurs autres. Il en est séparé par
le nombre des rayons de la nageoire dorsale, qui n’en
renferme que cinquante ou environ, par celui des
rayons de la membrane des branchies, qui n’en comprend
que six, pendant que la membrane branchiale
de l’hippurus en présente sept et quelquefois dix, et de
plus par la disposition des taches couleur d’or qui ne
«ont disséminées que sur la partie supérieure du corps
et de la queue. D’ailleurs , en jetant les yeux sur une
peinture exécutée d’après les dessins coloriés et originaux
du Célèbre Plumier, laquelle fait partie de la
belle collection de peintures sur vélin déposées dans
le Muséum d’histoire naturelle, et qui représente avec
autant d’exactitude que de vivacité les brillantes
*Corypl>æna aurata.
•Coryphæna equiselis. Linné, .édition de Gmelin.
■ Coryphèner doradon. Daubenton, Encyclopédie méthodique*
Id. Bonnaterrej planches de VEncyclopédie méthodique»
Dorado. OsbecJc, Tt. 3o8.
Guaracapema. Marcgrav. Brasil. p. 160.
Id. Biso, Ind.p. 1-60.
Willughby, Ichthyol. p. 214.
Baj. Pisc. p .i 00, n. 2.
.
H I S T O I R E N A T U R E L L E . 1 8 5
nuances du doràdon, on ne peut pas douter que ce
dernier coryphène n’ait chacun des opercules de ses
branchies composé de deux lames, pendant que l’opercule
de l’hippurus est formé d’une seule pièce. On
pourra s’en assurer, en examinant la copie de cette
peinture, que nous avons cru devoir faire'graver *. Au
reste, l’agilité, la voracité' et les autres qualités du
doradon, ainsi que les diverses habitudes de ce poiss
o n , sont à peu près les mêmes que celles de l’hippurus
; et on le trouve également dans un grand
nombre de mers chaudes ou tempérées.
A la membrane des branchies
—
.6 rayons..
à la nageoire dorsale 53
à chacune des pectorales §9
à chacune des thoracines ■ 6
à celle de l’anus s3
jt celle de la queue . ,20
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