dire sommet, et l’autre, vta, signifie je nage. On a également
prétendu que la dénomination de coryphène,.
employée dès le temps des anciens naturalistes, dési-
gnoit une des formes les plus remarquables des poissons
dont nous parlons, c’est-à-dire, la position de leur
nageoire dorsale, qui commence très-près du haut de
la tête. Quelque opinion que l’on adopte à cet égard,
on ne peut pas douter que le nom particulier à'hip-
purus, ou de queue de cheval, donné à l’une des plus
belles espèces de coryphène, ne vienne de la conformation
de cette même nageoire dorsale, dont les
rayons très-nombreux ont quelques rapports avec les
crins du cheval» Cet hippurus, qui est l’objet de cet
article, parvient quelquefois jusqu’à une longueur
d’un mètre et demi. Son corps est comprimé aussi-bien
que sa tête; l’ouverture de sa bouche très-grande; sa
langue courte; ses lèvres sont épaisses; ses mâchoires
garnies de quatre rangs de dents aiguës et recourbées
en arrière» Un opercule composé d’une seule pièce
couvre une large ouverture branchiale; la ligne latérale
est fléchie vers la poitrine , et droite ensuite jusqu’à
la nageoire caudale, qui est fourchue *; les écailles
sont minces, mais fortement attachées.
A la membrane des branchies 10 rayons«
à la nageoire du dos 60
à chacune des pectorales 20
à chacune des thoracines 6
Sk celle de l’anus 26
à celle de la queue 20
A l’indication des formes ajoutons l’exposition des
nuances , pour achever de donner une idée de ce
superbe coryphène. Lorsqu’il est vivant, dans 1 eau , et
en mouvement, il brille sur le dos d une couleur d or
très-éclatante, mêlée à une belle teinte de bleu ou de
verd de mer, que relèvent des taches dorées et le
jaune doré de la ligne latérale. Le dessous du corps
est argenté» Les nageoires pectorales et thoracines
présentent un jaune très-vif, à la splendeur duquel
ajoute la teinte brune de leur base; la nageoire caudale,
qui offre la même nuance de jaune, est d aillefurs
bordée de verd ; celle de l’anus est dorée ; et une
dorure des plus riches fait remarquer les nombreux
rayons de la nageoire dorsale, au milieu de la membrane
d’un bleu céleste qui les réunit;
C’est ce magnifique assortiment de couleurs d’or et
d’azur qui trahit de loin le coryphene hippurus, lorsque
, cédant à sa voracité naturelle, il poursuit sans
relâche les trigles et les exocets, dont il aime à se
nourrir, contraint ces poissons vola ns a selaucer hors
de l’eau, les suit d’un regard assuré , pendant que ces
animaux effrayés parcourent dans 1 air leur demi-cercle,
et les reçoit, pour ainsi dire, dans sa gueule, a 1 instant
où,fatigués d’agiter leurs nageoires pectorales, et
ne pouvant plus soutenir dans 1-atmosphère leur corps
trop pesant, ils retombent au milieu de leur fluide-
natal sans pouvoir y trouver un asyle.
Non seulement lès hippurus cherchent ainsi a satis—