L E C O T T E NO I R * .
V o i c i l e précis de ce que nous avons trouve dans les
manuscrits de Commerson au sujet de ce cotte, quil
a observé , et qu il ne faut confondre avec aucune des
espèces déjà connues des naturalistes.
La grandeur et le port de ce poisson sont assez
semblables à ceux du gobie noir ; sa longueur ne va
pas à deux décimètres. La couleur générale est noire,
ou d’un brun noirâtre : la seconde nageoire du dos,
celle de l’anus et celle'de la queue sont bordées d’ua
liséré plus foncé, ou pointillées de noir ; la première
nageoire dorsale présente plusieurs nuances dè jaune,
et deux bandes longitudinales noirâtres ; et le noir
ou le noirâtre se retrouve encore sur l’iris.
La tête épaisse, plus large par-derrière que la partie
antérieure du corps , et armée d’un petit aiguillon de
chaque côté , paroît comme gonflée à cause des dimensions
et de la figure des muscles situés sur les joues,
c’est-à-dire, au-dessus de la région des branchies. Le
museau est arrondi ; l’ouverture, de la bouche tres-
grande ; la mâchoire inférieure plus avancée que la
* Cottus niger.
Le petit cabot noir. ,
Coitus nigricans, squamosus, scaber, aculco obscuro in capite utnn-
que, Commerson, manuscrits déjà cités.
supérieure ; celle-ci facilement extensible ; chacune de
ces deux mâchoires garnie de dents courtes, serrées, et
semblables à celles que l’on voit sur deux éminences
osseuses placées auprès du gosier ; le palais très-
lisse , et tout le corps revêtu, de même que la queue,
d’écailles très-rudes au toucher.