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rouge ajoute d’autant plus à la parure de l’animal ,'
que ses instrumens de natation présentent de grandes
dimensions, particulièrement la nageoire caudale et
les thoracines ; et la longueur de ces thoraeines, qui
sont comme les pieds du poisson, est le trait qui nous
a suggéré le nom générique de macropode, lequel
signifie long pied.
Au reste, le verd-dorë n’a pas de dents, ou n’a que
des dents très-petites. Chaque opercule n’est composé
que d’une pièce; et sur la surface de cette pièce on voit
une tache petite, ronde, très-foncée, faisant de loin
l’elfet d’un vide ou d’un trou, et imitant l’orifice de
l’organe de l’ouïe d’un grand nombre de quadrupèdes
ovipares.
N O M E N C L A T U R E
Des LABRES, CHEILINÈS, CHEILODIPTÈRES,
OPHICÉPHALES, HOLOGYMNOSES, SCARES,
OSTORH1NQUES, SPARES, DIPTÉRODONS,
L U TJ ANS, CENTROPOMES, BODIANS ,
TÆNIANOTES, SCIÈNES, MICROPTÈRES,
HOLOCENTRES, e t PERSÈQUES.
L es poissons renfermés dans les dix-sept genres que
nous venons de nommer, forment bien plus de deux
cents espèces, et composent par leur réunion une
tribu, à l’examen, à la description, à l’histoive de
laquelle nous avons dû apporter une attention toute
particulière. En effet, les caractères généraux par lesquels
on pourroit chercher à la distinguer, se rapprochent
beaucoup de ceux des tribus ou des genres
voisins. De plus, les espèces qu’elle comprend, ne sont
séparées l’une de l’autre que par des traits peu prononcés
, de manière que depuis le genre qui précéde-
roit cette grande et nombreuse tribu en la touchant
immédiatement dans l’ordre le plus naturel, jusqu à
celui qui la suivroit dans ce même ordre en lui étant
aussi immédiatement contigu, on peut aller d espèce
en espèce en ne parcourant que des nuances tres-
rapprochées. Et comment ne s’ayancerdit-on pas ainsi,