et tous les rayons de la première dorsale , ainsi que le
premier des pectorales , de l’anale et des thoracines,
sont aiguillonnés.
Les écailles qui recouvrent la tête , le corps et la
queue, se détachent facilement \
Le rouget vit souvent de crustacées. Il n’entre que
rarement dans les rivières ; et il est des contrées où on
le prend dans toutes les saisons. On le pêche non seulement
à la ligne , mais encore au filet. On ne devine
pas pourquoi un des plus célèbres interprètes d’Aristote
, Alexandre d’Aplirodisée , a écrit que ceux qui
tenoient ce mulle dans la main I étoient à l’abri de
la secousse violente que la raie torpille peut faire
éprouver \
On trouve le rouget dans plusieurs mers , dans le
canal de la Manche , dans la Baltique près du Dane-
jnarck , dans la mer d’Allemagne vers la Hollande,
dans l’Océan atlantique auprès des côtes du Portugal,
de l’Espagne, de la France, et particulièrement à une
petite distance de l’embouchure de la Gironde, dans
la Méditerranée aux environs de la Sardaigne, de
Malte, du Tibre et de l’Hellespont, et dans les eaux qui
baignent les rivages des isles Moluques.
1 L ’estomac est composé d’une membrane mince ; vingt-six cæcums sont
»lacés auprès du pylore; le foie est divisé en deux lobes, et la vésicule
du fiel petite.
1 Voyez l 'Histoire naturelle et littéraire des poissons, par le sa van t
professeur Schneider, p a g e i i j .
Quoique nous ayons vu que l’empereur Tibère vendit
un rouget du poids de deux kilogrammes, ce mulle
ne parvient ordinairement qu a la longueur de trois
U
s
décimètres. II a la chair blanche, ferme, et de très-
bon goût, particulièrement lorsqu’il vit dans la partie
de l’Océan qui reçoit les eaux réunies de la Garonne
et de la Dordogne.
T OME I I 1.’