
 
        
         
		d’ailleurs , si  je  puis  employer  ce  mot, l’aisselle  supérieure  
 de  chaque  pectorale. 
 Une  fossette  analogue  est,  pour  ainsi  dire,  gravée  
 au-dessous  du  corps  ,  pour loger  les  nageoires  thora-  
 cines, qui sont situéés au-dessous des pectorales, et qui,  
 presque  brunes à l’intérieur,  réfléchissent à  l’extérieur  
 une belle couleur  d’argent. 
 La première  nageoire dorsale  s’élève  au-dessus  d’un  
 sillon longitudinal  dans  lequel  l’animal  peut  la  coucher  
 ;  et elle s’avance comme une faux vers  la  queue. 
 La seconde,  presque  entièrement  semblable  à  celle  
 de  l’anus  ,  au-dessus  de  laquelle  on  la  voit  ,  par  sa.  
 rigidité,  ses  dimensions  ,  sa figure  et sa  couleur,  est  
 petite  et  souvent  rougeâtre  ou  dorée. 
 Les petites nageoires  du  dessus  et  du  dessous  de  là  
 queue  sont triangulaires ,  et  au  nombre  de huit ou  de  
 neuf dans  le  haut,  ainsi  que  dans  le  bas.. Ce  nombre  
 paroît  être très-constant dans  les  individus  de l’espèce  
 que  je  décris,  puisque  Commerson  assure  l’avoir toujours  
 trouvé, et. cependant avoir  examiné plus de vingt  
 germons. 
 La nageoire  de  la queue ,  découpée comme un croissant, 
   est  assez grande  pour  que  la  distance,  en ligne  
 droite  ,  d’une  extrémité  du  croissant  à  l’autre  ,  soit  
 quelquefois  égale .au  tiers- de  la  longueur  totale  de  
 l’animal.  Le thon a  également et de.même que presque  
 tous les  scombres,  une nageoire caudale très-étendue;  
 et nous  avons vu, dans l’article précédent, les effets trèscurieux  
 qui  résultent  de  ce  développement  peu  ordinaire  
 du  principal  instrument de natation, 
 La ligne latérale,  fléchie en  divers sens jusqu’au-dessous  
 de  la seconde  nageoire du dos , tend ensuite directement  
 vers le  milieu de la nageoire  caudale. 
 Ou  voit  enfin  ,  de  chaque  cêté  de  la  queue (  la  
 peau  s’élever  en  forme  de  carène  longitudinale  ;  et  
 cette  forme  est  donnée-  à  ce  tégument  par  un  cartilage  
 qu’il recouvre,  et  qui  ne  contribue  pas  peu  à  la  
 rapidité  avec  laquelle  le  germon  s’élance  au  milieu  
 ou  à  la  surface  des  eaux.- 
 Jetons  maintenant  un  coup  d’oeil  sur  la conformation  
 intérieure  de  ce  scombre. 
 Le coeur est  triangulaire ,  rougeâtre,  assez grand,  à  
 un seul  mais  très-petit  ventricule;  l’oreillette  grande  
 et très-rouge ; le commencement de l’aorte blanchâtre,  
 et  en  forme  de  bulbe;,  le  foie  d’un  rouge  pâle,  tra-  
 pézoïde-,  convexe sur une  de  ses  surfaces  ,  hérissé  de  
 pointes vers  une  extrémité,  garni  de  lobules à  l’extrémité  
 opposée ,  creusé  à  l’extérieur  par  plusieurs;ciselures  
 ,  et composé à l’intérieur  de  tubes vermiculaires,  
 droits,  parallèles  les  uns- aux  autres  ,  et  exhalant  une  
 humeur  jaunâtre  par  des  conduits  commun^;  la  rate  
 alongée comme  une languette , noirâtre,  et suspendue  
 sous  le  côté droit du foie;  la vésicule du fiel conformée  
 presque  comme  un  lombric,  plus  grosse  par  un  bout  
 que  par  l’autre  égale  en  longueur  au  tiers  de  la  
 longueur totale du  poisson  ,  appliquée contre la  rate