à dévorer ces mêmes oeufs qu’ils paroissoient vouloir
réchauffer , garantir et défendre.
Au reste , les écailles dont la peau muqueuse du
chabot est revêtue | ne sont un peu sensibles que par
le mojen de quelques procédés ou dans certaines
circonstances : mais si la matière écailleuse ne s’étend
pas sur son corps en lames brillantes et facilement
visibles, elle s’j réunit en petits tubercules ou verrues
arrondies. Le dessous de son corps est blanc : le mâle
est, dans sa partie supérieure , gris avec des taches
brunes ; et la femelle brune avec des taches noires. Les
nageoires sont le plus souvent bleuâtres et tachetées de
noir ; les thoracines de la femelle sont communément
variées de jaune et de brun.
Les jeux sont très - rapprochés l’un de l’autre. Des
dents aiguës hérissent les mâchoires , le palais et le
gosier ; mais la langue est lissei Chaque opercule ne
présente qu’une seule pièce et deux aiguillons recourbés.
La nageoire caudale est arrondie.
On voit de chaque côté les deux branchies intermédiaires
garnies, dans leur partie concave, de deux rangs
de tubercules. Le foie est grand , non divisé, jaunâtre
, et situé en grande partie du côté gauche de
l’animal ; l’estomac est vaste. Auprès du pjlore sont
attachés quatre cæcum ou appendices intestinaux ; le
eanal intestinal n’est plié que deux fois ; les deux laites
des mâles et les deux ovaires des femelles se réunissent
y ers l’anus , et sont contenus dans une membrane
dont la couleur est très-noire, ainsi que celle du péritoine
; les reins et la vessie urinaire sont très-étendus
et situés dans le fond de l’abdomen.
On compte dans la charpente osseuse du chabot
trente-une vertèbres ; et il j a environ dix côtes de
chaque côté.
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