végétaux terrestres; et voilà pourquoi, lorsqu’on a
voulu le pêcher, on a souvent employé avec succès,
pour amorce ,sdes feuilles de pois, de fèves, ou d’autres
plantes analogues à ces dernières *.
* Le scare a le coeur anguleux , le foie divisé en trois lobes, l’estomac
petit, le pylore entouré de quatre ou cinq cæcums, et le canal intestinal
courbé plus d’ une fois.
LE Cl IEILINE T R I L O B É
S uivant Comrnerson, dans les papiers duquel nous
avons trouvé une note très-étendue sur ce cheiline
encore inconnu des naturalistes, le trilobé a la grandeur
et une partie des proportions d’une carpe ordinaire.
La couleur générale de ce poisson est d’un brun
bleuâtre relevé sur la tête, la nuque et les opercules,
par des traits , des taches ou des points rouges,
blancs et jaunes. Ses pectorales sont jaunes, particulièrement
à leur base ; et ses thoracines variées de rouge.
La tête et le corps du trilobé sont d’ailleurs hauts et
épais. Presque toute sa surface est revêtue d’écailles
arrondies, grandes et lisses. Les deux dents antérieures
de chaque mâchoire sont plus longues que les autres.
Deux lames composent chaque opercule. Indépendamment
de la forme trilobée et de la surface très-étendue
de la caudale, cette nageoire est recouverte à sa base
et de chaque côté par trois ou quatre appendices
presque membraneuses, semblables par leur forme à
des écailles longues , larges et pointues, et qui flottent,
pour ainsi dire, sur cette même base, à laquelle elles
* Cheilinus trilobatus.
Labrus capite gultafo, caudâ tricuspidatâ, squamis membranaceis ad
basim imbricatis. Comrnersony manuscrits déjà cités.
TOME lit. 68