et arrangées ainsi par paires, sont ordinairement au
nombre de trente-six, ou de dix-huit paires : leur Ion-
gueur diminue d’autant plus qu’elles sont situées, plus
près de l’une ou de l’autre des deux extrémités du boy-
elier ovale. De plus, ces lames sont.solides, osseuses,
presque parallèles les unes aux autres, très-aplaties ,
couchées obliquement, susceptibles d’être un peu relevées,
hérissées, comme une scie, de très-petites dents,
et retenues par une sorte de clou articulé.
Le museau est très-arrondi, et la mâchoire inférieure
beaucoup plus avancée que celle d en-haut,
qui d’ailleurs est simple, et ne peut pas s’alonger à la
volonté de l’animal : l’une et l’autre ressemblent à une
lime, à cause d’un grand nombre de rangs de dents
très-petites qui j sont attachées.
D’autres dents également très-petites sont placées
autour du gosier, sur une éminence osseuse faite en
forme de fer à cheval et attachée au palais, et sur la
langue, qui est courte, large, arrondie par-devant,
dure , à demi cartilagineuse, et retenue en dessous
par un frein assez court.
Au reste, l’intérieur de la bouche est d’un incarnat
communément très-vif, et l’ouverture de cet organe a
beaucoup de rapporté, par sa forme et par sa grandeur
proportionnelle, avec l’ouverture de la bouche de la
lophie baudroie.
L’orifice des narines est double de chaque côté.
Les jeux, placés sur les côtés de la tête,, et séparés.
par toute la largeur du bouclier, ne sont ni voilés ni
très-saillans.
Deux lames composent chaque opercule des branchies,
et une peau légère le recouvre.
La membrane branchiale est soutenue par neuf
rajous *.
Les branchies sont au nombre de quatre de chaque
côté, et la partie concave de leurs arcs est denticulée.
Les nageoires thoracines offrent la même longueur,
mais non pas la même largeur, que les pectorales :
elles comprennent chacune six rajons; le plus extérieur
cependant touche de si près le rajon voisin, qu’il est
très-difficile de l’appercevoir.
La nageoire du dos et celle de l’anus présentent à
peu près la même"figure, la même étendue et le même
décroissement en hauteur, à mesure qu’elles sont plus
près de celle de la queue, qui est fourchue.
L’orifice de l’anus consiste dans une fente dont les
bords sont blanchâtres.
La ligne latérale est composée d’une série de points
saillans; elle part de la base des nageoires pectorales,
s’élève vers le dos, descend auprès du milieu du corps,
* A la nageoire du dos 22 rayons,
à chacune de^ pectorales 25
à chacune des thoracines 6
à celle de l’anus 2-z
à celle de la queue 17
Vertèbres dorsales , 12.
Vertèbres caudales, 15.