J’ai employé et circonscrit d’une manière nouvelle
et rigoureuse les genres des labres, des scares , des
spares, des lutjans, des bodians, des holocentres, et
des persèques. J’ai introduit parmi ces associations
particulières le genre des ophicéphales, proposé récemment
par Bloch. Séparant dans chaque réunion lès
poissons à deux nageoires dorsales, de ceux qui n’en
offrent qu’une, j’ai fait naître le genre des cheilodip-
tères dans le voisinage des labres, celui des diptéro-
dons auprès des spares, celui des centropomes à la
suite des lutjans, celui des véritables sciènes, que l’on
a eu jusqu’ici tant de peine à reconnoître, à une petite
distance des bodians. J’ai placé entre ces sciènes et les
bodians, le nouveau genre des toenianotes, qui forme
un passage naturel des unes aux autres ; j’ai inscrit le
nouveau grouppe des cheilines entre les labres et les
cheilodiptères, celui des hologymnoses entre les ophicéphales
et les scares, celui des ostorhinques entre les
scares et les spares, celui des microptères entre les
sciènes et les holocentres; et j’ai distribué parmi les
labres, parmi les lutjans, ou parmi les holocentres ,
les espèces appliquées par Bloch à ses genres des
jolinius, des antilias, des épinéphèles, et des gynmocé-
phales, qui m’ont paru caractérisés par des traits spécifiques
plutôt que par des caractères génériques, et
que, par conséquent, je n’ai pas cru devoir admettre
sur mon tableau général des poissons.
Toutes ces opérations ont produit les dix-sept genres
des labres, des cheilines, des cheilodiptères, des ophicéphales,
des hologymnoses, des scares, des ostorhinqu.es,
des spares, des diptérodons, des lutjans, des centropomes,
des bodians, des toenianotes, des sciènes, des microptères,
des holocentres, et des persèques, dont nous allons
tâcher de présenter les formes et les habitudes.