argentée'* droite, depuis la tempe jusqu’à la caudale, au-dessus de
la ligne latérale. Une tache noire oblongua existe sur la base de la
queue..
Nous possédons un exemplaire de cette espècè^lbng
de six pouces , provenant dès collections; Cédées à la République
française par-le Cabinet du Stathouder, et un autre,
plus petit, qui n’a que trois-pouces et demi, et que le
Muséum doit à la générbsitë de M. Temminck, directeur
du cabineÉ de Leyde. Ces deux poissons viennent de-Surinam
5 on leur- compte dix cæcums au pylore; l’intestin ne
fait qu’une circonvolution ; je l’ai trouvé rempli de limon.
La rudessé de la figure de Marcgravé'trend assez difficile
de reconnaître, dans le poisson que nous venons de décrire,
lè; Piabucu. §i l’otî veut consulter la figure du livre de
Mentzel 2, ainsi que jé l’ai fait pendant mon séjour à Berlin ,
les doutes augmentent au lieu de diminuer; carfèettë
peinture représente un poisson qui est bien loin d’avoir une
,anale'âïissi longue que celle du Salmo argentinus de Bloch
ou de Kcelreuter. La dorsale est placéç beaucoup plus en
avant; c’est d’ailleurs un poisson vert sur le corps et sur
les nageoires ; la pectorale seule est brune ; une bandelette
longitudinale blanche, mais non brillante, ce qui semble
faire croire quelle notait pas argentée;, règne le' long des
flancs. Je ne trouve donc pas plus d’accord pour les coupleurs
que pour le trait > et j’ai lieu de répété», ce que je
disais tout à l’heure, que la détermination du Piabucu
ne devait être faite qu’avec beaucoup de doute, quoiqu’il
ait été accepté-depuis Kcelreuter par tous les natura1.
Marcgr., n.« 110.
2. Mentzel, ri.# 155.
listes. De semblables doutes ne peuvent pas s elever sur la
détermination de l’espèce décrite'et figurée par Kcelreuter1 2,
et qui a pris rang dans la douzième édition du Systema
naturoe sous le nom de Salmo argentinus, mais que son
illustre auteur ne place pas dans son groupe des Cbaracins
caractérisé par les quatre rayons de la membrane branchios-
tègef mais dans:celui des Truites. Or, je crois que cest la
présence de cette espèce dans cette subdivision qui a fait
é,tendre par Linné dans le caractère générique le nombre
des rayons de là membrane branchiostège de quatre à dix.
Bloch2 possédait ce poisson ; il ne dit pas, dans son ouvrage,
d’où il le tenait; il l’indique seulement comme une espèce
habitant les rivières de l’Amérique méridionale. La figure
qu’il en< a données est meilleure que celle de Kcelreuter.
M. de Lacépède3 l’a inscrit parmi ses Characins, et, enfin,
M. Muller4, en inscrivant le Piabuca argentine de M. Cuvier,
a fait figurer la remarquable dentition de celte espece.
Le PlABUQUE SCHIZODONTE.
(P ia b u c a sch iz o d o n , nob.) .
La dentition maxillaire ou pharyngienne du poissôn dont
Spix a laissé une figure parfaitement reconnaissable sous
le nom de Curimatus fasciatus, et qui est devenu pour
M. Agassiz sôn genre Schizodon, me détermine à ne pas
adopter ce genre, mais à le considérer comme une espèce
de nos Piabuques.
1. Kcelr., N o v . C o m m e n t . p e t r o p o J i t . , t. VUI, 1761, p. 413, tab. 14, fig. 4.
2. Bloch, pi. 3S2, fig. 1.
8. Lacdp., t. V, p. 272.
4. Mull, et Trosch., Horce i c h t h y o l . , p. 9 , tab. 1, fig. 1.