Z /’H y d r o c y p n ç ie . F o r s k a l . ^ .
{H y d ro a y èn F o r s k a lii, Guy.)
Les Égyptiens nomment Kelb el bahr (chien de fleuve),
ou Kelb el moyeh (chien d’eau) le Salmônoïde décrit avant
M. Cuvier sous plusieurs "ndms^/ùt dont il a enfin fixé la
dénomination, en l’appelant Ilydrocyon Forskalii.
■ C’est un poisson à porps, allongé. La hauteur est.comprise cinq'
...fois et deux tiers dans la longueur totala La tête est longue * Jèlle
égale la hauteur du tronc. L ’oeil est placé sur le haut de la joue,
à peu près au dernier tiers de la moitié de la longueur ; car .if y
a entre lui et le bout dji museau deux fois le diamètre, 1 lequel est
, compris, à très-peu de chose près, sixfoisrdans la longueur‘de la
tête. L ’extrémité du museau, est entièrement ^formée .par des inter-
maxillaires trfesépajs^allongés,. et, .auxquels sont soudés les maxillaires.,
Entre eux e^Lorhite on voit la premier- squs^arbitaire donf
la largeur est égale, à peu de chose près, a çellçt du .diamètre de
,l’oeil.r>CetjQs forme, ajnrdessqus déjà narine, une petite plaque,
à peu près carrée, portant, en dessousun .second sous-orbitaire
qui descend jusqiifà. l’articulation de la mâjçhoire inférieure , et
dont le bord postérieur répond à la moitié de l’orbite. Vient ensuite
un troisième sous - orbitaire, couvrant presque toute la joue; puis
un quatrième, étroit; un cinquième touche l’articulation du préopercule;
enfin, unv sixièmejSQu^orbitaire remonte au-dessus de l’oeil
sur toute la..région mastoïdienne,, ets’articule avec un .sourcilier, qui
est lui-mêmerassez large, mais peu mobile, et qui avance en pointe
Igïjusque sur la narine. Tons ces Os sont, minces et ont à peine quelques
stries; ils cuirassent toute,1a joue et atteignent jusqu’au limbe
: du préopercule,.dont Jfang^e^èst arrondi. L ’interopercule est étroit,
mais peu recouvert par lÿ^vprépédêut ; l’opercule se termine par
une, pointe assez aiguë.vers le bas. Tout ce bord oblique porte, un
sous-opercule arqué. Le bord de l’opercule paraît- varier suivant
les différents individus. J ’en vois quelques-uns chez lesquels il est
plus arrondi que chez d’autres. L ’oeil ^st d’ailleurs recouvert par une
paupière adipeuse /'étéhdüeîen avant et en arrière dg<Torbite, „au
moins autant que dans ,nos Alp$es‘; elle passe sur la plupart des os
minces de la joute, et se confond avec la peau très-épaisse du crâne
et des deux mâchoires. J ’ai,'dit tpnjt à l’heure que les deux intermaxillaires
formaient l’extrémité du-museaU;., ils portent chacun
six dents .très-acérées, comprimées, à bords lisses et tranchants; ellés
sont é'cfrtçes l’upe 4^-l ’autre, de manière à recevoir ^ntre elles les
dents de la mâchoire inférieure. Ces fortes canines sont implantées
dans des alvéoles, faciles à voir à travers la transparence de 1-a table
externe de fioV; la dent se soude avec le maxillaire, ainsi que cela
arrive ordinairement dans les poissons. On conÇoif, d’après cette
'structure, pourquoi la nature â;tant êlai’gi ïes‘ intermaxillaires des
Hy.drdcybhs. Les *dents\de la mâchoire inférieure sont tout à fait
•semblables à celles de la supérieure, quoique la peau qui passe sur
les mâchoires soit extrêmement épaisse. Il1 n’y'm pas de lèvre mobile
au-devant des dents comme il en existe dans les Serrasalmes. Cette
peau est plutôt une sorte de gencive qui sertit les dents ; l’intervalle
qui les sépare, est creusé de fossettes qui reçoivent la dent%p'rres-
pondante de la mâchoire opposée. J ’ai compté le nombre dès dents
sur dix-huit individus de toute taille, réunis dans nos collections:
J ’ai sous les yeux les exemplaires rapportés d’Égypte par M. Geoffroy,
et qui ont servi à M. Cuvier ; je vois constamment six dents à chaque
intermaxillaire, et cinq de chaque côté à la mâchoire inferieure.
La seconde est toujours un peu plus grande que la première; la
cinquième est petite, et la sixième l’èst beaucoup plus encore II n’y
a que cinq dents à la mâchoire inférieure; cfest la première' qui est
la plus grande de toutes ; la troisième l’est aussi plus que la seconde;
la cinquième est la plus petite. J ’ai insisté sur ces nombres différents
de ceux de M. Cuvier, parce que la description insérée dans les
Annales est faite avec assez *dë détail pour qu’on puisse croire que
je me serais trompé en dormant des nombres différents des sines.
Les ouïes: spnt très-fendues5; 11 'y a quatre rayons à la membrane
branchiostège. La dorsale est un peu en avant de la moitié du corps
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